La confédération paysanne du Sénégal est une organisation forte et responsable»
Quelle est la situation dans les organisations paysannes en cette période de crise alimentaire ? Les organisations paysannes sont livrées à elles-mêmes. Contrairement au discours du chef de l’Etat lors de la fête des récoltes et de la Goana, les confédérations paysannes sont des plates-formes légalement diagnostiquées par la banque mondiale comme la notre par le biais de la Frao. Contrairement aux partis politiques dont certains sont subventionnés à hauteur de millions, nous ne recevons rien de l’Etat. La confédération paysanne que je dirige est une plate-forme non colorée, connue partout à travers les pays, notamment dans le monde rural. Nous faisons le tour du pays à chaque fois que le besoin se fait sentir. Ce qui nous revient très dispendieux parce que les moyens utilisés proviennent de ma poche. La confédération paysanne du Sénégal est une organisation forte et responsable. En tant qu’expert, à quoi est due la crise alimentaire qui sévit partout dans le monde ? Il y a de cela six ans, nous avions tiré la sonnette d’alarme sur le renchérissement des produits de première nécessité, plus précisément les céréales. C’est parce que tout simplement, il y a des changements majeurs dans le monde comme l’avènement des biocarburants. Les pays du nord transforment les céréales en éthanol (essence…). En effet, pour avoir 93 litres, il faut utiliser 450 kilogrammes de maïs, quantité qui peut nourrir un paysan en une seule année. En outre, les sept variétés qui composent les méga cultures ( mil, maïs, riz, sorgho, millet, pomme de terre et patates douces) sont par la science et la biotechnologie pour un rendement élevé. Ces variétés complètement essoufflées ne donnent plus la production qu’elles donnaient et ces variétés deviennent de plus en plus exigeantes parce qu’elles demandent trop d’engrais, d’eau et d’entretien (pesticide). C’est cela qui a fait qu’il faut maintenant recourir à la recherche pour des semences de qualité pour ces différentes variétés. Qu’en est-il du réchauffement climatique ? Du fait que l’énergie (pétrole) et les industries libèrent jusqu’à six milliards de tonnes de C02, la déforestation un milliard 600 mille tonnes de Co2, les plus petites fourmes 35 millions de tonnes de Ch4, on assiste à la fonte des glaciers et au cru des fleuves. Ce qui compromet une bonne agriculture par un manque de pluies abondantes dû à l’effet de serre. Pour y remédier, il faut planter beaucoup d’arbres pour attirer l’eau ou procédé à la provocation de pluies. En somme, la crise alimentaire résulte de facteurs hexogènes et endogènes, engendrés quelque part par une mauvaise politique agricole.
Vendredi 30 Janvier 2009 - 12:59
Groupe 24'CO
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salam to Sinegal. Nice info. Please visit to my site
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