lundi 26 janvier 2009

Economie
Renchérissement des prix des denrées : Le président de la confédération paysanne monte au créneau
Le président de la Confédération paysanne du Sénégal (CPS), Abdoulaye Arona Ka, a indiqué hier à Dakar, que le Sénégal connaît depuis 3 ans une baisse de la production céréalière qui a conduit au renchérissement des prix denrées de première nécessité.
M. Ka, qui s’exprimait lors d’un point de presse au siège de la CPS, a souligné que cette baisse de production ‘’a également accentué la dépendance alimentaire à l’égard de certains produits’’. Il a rappelé que le Sénégal consomme 700.000 tonnes de riz pour une valeur de 170 milliards de francs CFA, soulignant qu’il importe 80 pour cent de la viande consommée, parce que toutes bêtes abattues viennent presque de la Mauritanie ou du Mali. Selon lui, le taux de stockage est faible et tourne autour de 19 pour cent.
‘’Les terres délaissées au profit des villes ou l’on constate une paupérisation et la création de bidonvilles, sont des facteurs de régression de notre production agricole’’, a dit Abdoulaye Arona Ka qui a soutenu que les espèces végétales cultivées se limitent aujourd’hui à 150 environ et que l’alimentation des trois quarts de la population mondiale repose sur 12 d’entre elles. Abdoulaye Arona Ka a affirmé que les semences OGM (organismes génétiquement modifiés) ont également contribué à la dépendance à l’égard de quelques variétés céréalières quand on sait que la production des OGM est destinée directement a la consommation et non à une éventuelle reproduction (semences) d’où la dépendance des firmes multinationales en ce qui concerne les semences. Il a rappelé les nombreuses initiatives du président Abdoulaye Wade, à savoir : le ‘’Dakar-agricole’’, un forum qui tentait de mettre en exergue la fracture agricole mondiale, la Grande muraille verte qui part de Dakar à Djibouti, pour lutter contre la désertification, le plan REVA, etc.
Le président de la CPS a indiqué que le nouveau concept de Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA) fait partie ‘’des idées généreuses du président Abdoualaye Wade, un défi qu’il a lancé’’.
‘’Pour une réussite de cette grande entreprise, il faut remplir un certain nombre de conditions, notamment : mettre en place les facteurs appropriés de production, une meilleure maîtrise du volet institutionnel à travers une bonne coordination des bailleurs comme des intervenants ; redonner vie et vigueur à la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale’’, a-t-il soutenu.

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