mardi 27 janvier 2009

FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR AGRICOLE

La fracture agricole mondiale (F.A.M)
Ouvrir des perspectives aux espaces agricoles de développement .

INTRODUCTON

La Confédération Paysanne Sénégal (CPS) salut l’initiative de Monsieur le Président de la République d’organiser le Dakar Agricole, un an après le forum économique mondial de Davos en Suisse et le sommet mondial sur la société de l’information tenu à Genève.

Si la déclaration du millénaire des Nations Unies (septembre 2000) contenant quelques lueurs d’espoirs, notamment le grand objectif de réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de gens vivant dans la pauvreté -prés de deux (02) milliards – et les objectifs subséquents de développement et qui consistent notamment de mettre en place l’éducation primaire universelle , à lutter le VIH/SIDA et le paludisme , et à mettre sur pied un partenariat mondial pour le développement, force est de constater que ‘ la Communauté Internationale entreprend à peine un tiers des efforts nécessaires pour réaliser les objectifs précisés .
Quant au Sommet de Genève qui a mis à nu la grande fracture numérique qui existe entre les pays du nord et ceux du sud, le chef de l’Etat Sénégalais de créer un fonds de Solidarité numérique sur proposition du chef l’Etat Sénégalais de créer un Fonds de Solidarité numérique sur la base de souscriptions volontaires n’a malheureusement pas remporté tous les suffrages.

A la limite l’évolution des résultats issus des forums sus évoqués, la Confédération Paysanne Sénégal prend acte pour s’en plaindre des réticences apportées par certains dirigeants du nord à l’avènement d’un monde de partage et encourage le président WADE et se pairs à persévérer dans leur requête de rupture avec le statu quo .
Par ailleurs , le CPS fait sienne la vision développement déclarée le 20 janvier 1949 par le président Américain Harry Truman, lors du rituel discours de l’Union consistant à corriger déséquilibres entre pays pauvre et pays riche grâce à un soutien technique , humain et financier. Depuis, même si les pays d’Europe de l’ouest ont eu à bénéficier du plan Marshall pour leur reconstruction , il demeure que la fracture entre les pays émergents et les pays riches n’a jamais été aussi nette .
Aussi, notre information, tout en saluant d’ores et déjà l’engagement des gouvernement , des organisations internationales, du secteur privé, de la société civile …à soutenir les espaces agricoles en développement, estime-t-elle qu’un pays qui n’est pas de nourrir pour l’essentiel sa population par sa propre production est voué à un sous-développement chronique.

A cet égard , les objectifs spécifiques ci-après peuvent être assignés eu secteur primaire dont la C.P.S constitue une émanation.
-La sécurité alimentaire rurale et urbaine
-La Contribution à la création de la richesse nationale pour un développement durable.

Pour réussir ce challenge, il faudra faire face à plusieurs enjeux, notamment :
-répondre aux besoins des populations
-rester suffisamment compétitifs à la fois pour résister aux importations et garder une capacité exportatrice même si celui –ci reste encore très faible .

A titre d’exemple, nous notons que l’importation de produit animaux au niveau du Sénégal, concurrence directement la production locale mais a surtout un effet potentiellement dangereux pour l’émergence et le développement des circuits d’apprivoisement locaux qui sont encore en phase de mise en place.

A cet enjeu économique , s’ajoute celui de santé publique, condition sine qua non pour le bien être des populations, avec en prime l’assurance qualité.

Dans le même ordre d’idée, il convient de signaler la production record de mais obtenue en 2004-près de 500 000 tonnes sur un objectif de 1million de tonnes fixé par le chef de l’Etat (le rendement moyen annuel est 80 000 tonnes).Outre l’autoconsommation, l’aviculture, source de protéines et grosse utilisatrice de cette céréale , devrait enregistrer un développement fulgurant (promotion de la volaille rurale).

Par ailleurs, la culture de blé est vivement encouragée par le chef de l’Etat Sénégalais, du fait d’une forte consommation de riz et de lait . S’agissant de ce dernier produit, une politique d’insémination artificielle pour booster la production laitière est mise à œuvre.

Toutefois, l’amélioration génétique grâce au développement des biotechnologies de devrait pas occulter la question de la conservation de la biodiversité des race domestiques qui est désormais un objectif assigné a la communauté internationale.

Il demeure entendu que toutes ces actions doivent se dérouler dans le cadre d’une bonne gestion des ressources naturelles sous tendue par une sécurisation foncière qui fait présentement l’objet d’étude et sera versée dans le corpus de la loi d’orientation agro-syvo-pastorale évoquée en exorde de cette note.

Notre point d’orgue s’inscrit dans le droit fil de l’article premier de la loi d’orientation agro-sylvo-pastoral qui prône l’augmentation du volume des productions afin de réduire l’insécurité alimentaire et d’établir notre souveraineté alimentaire .

Le mot est lâché ! SOUVERAINETE ALIMENTAIRE.

Le président de la République en a fait un large plaidoyer Kampala (Ouganda) en avril 2004, lors de la Conférence Internationale Africaine qui avait pour thème "Garantir la sécurité et nutritionnelle en Afrique d’ici 2020 . Priorité des actions-Renforcement des intervenants-Facilitation " La CPS qui entre dans son sixième moi d’existence , se place en position de connaître d’ouvrage des grands chantiers avec l’Etat dont celui de l’indépendance ne se décrète pas ; elle se conquiert à force de travail obstiné mais raisonné grâce à une éducation soutenue des ressources humaines

DAKAR AGRICOLE

Une mention spéciale est portée sur les ressources halieutiques qui forment avec l’agriculture et l’élevage le noyau dur de la confédération. Elles constituent à la fois une source d’aliments hautement nutritifs et une véritable manne financière. Leur présentation et leur exploitation rationnelle sont un gage pou la sécurité alimentaire en question et pour la génération de revenus substantiels par le biais de l’exportation.Devant leur raréfaction en Europe, nos côtes constituent les lieux les plus prises des armateurs.
Notre pays, malgré des accords de pèches juteux avec l’union Européenne, a mis en œuvre une politique visant à l’exploitation durable de la ressources, par l’instauration de périodes des repos biologiques et des zones d’exclusion. En outres, la mise en comment de nos efforts avec ceux des pays limitrophes sera de nature à prévenir le pillage de nos eaux grace aux moyens techniques de contrôle (bateaux, avions,radars ;vedettes…)

Sommes-nous d’attaque pour participer au rendez-vous du donner et du recevoir ?

Affirmation.

Au niveau national, il faut reconnaître pour s’en féliciter que l’Etat s’est donné pour objectif de doter le pays de structures de participation ou les populations- rurales en majorité peuvent parfaire leur aptitude à la gestion, s’associer à l’exercice des pouvoirs publics et assurer le développement de leur propre collectivité.

Abdou DIOUF, alors premier ministre (juillet 1972) disait au sujet de la réforme territoriale et local que ‘’ son importance réside notamment dans le fait qu’elle reconnaît l’aptitude des rurauxà ,assure de responsabilités publiques dans le cadre des collectivités locales et témoignes de la confiance des autorités dans la maturié des citoyens’’.

Il soulignait avec pertinence concernant le transfert des que ‘’ Le fait de ne pas détenir des diplomes universitaires ne constitue pas un critére d’absence de facultés, de refléxions et de jugements Nos paysans possédent un incontestable bon sens, une conscience très vive de leurs aspirations et un désir affirmé de leur progrés social et de celui de leur familles.’’

La Réforme couvre aujourd’hui l’ensemble du pays avec quatre (04) communautés rurales qui représentent le pôle de développement de base.

Cependant ‘’ les dividendes de la croissances économique ‘’ sont peu ou prou distribués dans les espaces agricoles de dévellopement, du fait notament de minorités nationales privilégiées qui aspirent à obtenir le niveau de vie dont bénéficient les occidentaux, ne sont pas préssés d’ameliorer les conditions de vie des majorités demunies mais dignes. Le monde rural,qui en est conscient,estime du reste qu’il fait un sacrifice pour le bien être du monde urbain en faisant des débauches d’énergies au dela du niveau requis par les besoins du sien.

L’Etat est invité instamment à s’intéresser plus et mieux que par le passé, autant aux zones urbaines qu’aux zones rurales et insister pour que la richesse résultant de la modernisation, de l’économie urbaine soit mise au service de l’économie rurale .réduction de la facture agricole nationale passera également par des reformes agraires et la reconnaissance de l’obligation de l’Etat de fournir une éducation et des services de santé de base aux populations. L’Etat providence n’en déplaise à un certain courant de dépensées doit encore garder la parapluie ouvert. La Confédération Paysanne Sénégal soutient qu’il faudrait repenser les objectifs de développement agricole afin de mettre l’accent non plus sur les objectifs macroéconomiques ou strictement technique mais sur une plus grande sollicitude quand au bien être des populations rurales notamment des paysans démunis.

Prendre à témoins l’opinion nationale sur l’impact de la fracture agricole nationale dans l’économie nationale et en faire une alliée pour constituer un lobi puissant pour la défense et l’illustration du paysanne et de tous les paysannes.

Au NIVEAU INTERNATIONAL, l’une des caractéristiques du monde moderne est le manque d’esprit concret avec lequel l’occident a abordé l’étude des problèmes du tiers du monde. Les pays riches ont pourtant su faire preuve d’une imagination remarquable pour concentrer leurs activités primaires, accroître leur productivité, organiser un nouveau monde de loisirs et de services. Par contre, leurs programmes de développement en direction des pays du nord est telle que les pays du sud n’ont guères eue d’autres choix que de demeurer des clients obligés des donateurs en matières de biens transformés, de services et de financement.

En matière de développement rural,ce n’est pas tant la fin de l’aide liés (*) qu’il faut proposé mais l’arrêt des dos qui constituent des aides directes à l’export destiné aux agriculteurs du nord au dépend du sud.

Là également, leur opinion nationale est interpellée pour la mise en place de partenariats et co-développement nord sud accès non pas sur la fourniture de lait ou de blé (gratuite ou pas) mais sur les transferts de technologies et dont on parle tant mais que l’on se garde bien de mettre en pratique afin de préserver les débouchés des pays industrialisés. Dans cette perspective l’aide alimentaire apparaît certes comme un œuvre de bienfaisance alors qu’en fait elle ronge les économies des pays les plus vulnérables. C’est une arme de paupérisation massive plus explosive que celle d’Hiroshima.

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