lundi 23 février 2009

rechauffement climatique

Retour à la liste Et si nous faisions le point sur le réchauffement climatique?
Juin 2004 : A l’approche de l’été, les souvenirs de la canicule de 2003 resurgissent de notre mémoire, les ventes de climatiseurs s’envolent. La sortie du film-catastrophe « Le jour d’après », dont le scénario ancré sur le thème du réchauffement de la planète prend de grandes libertés avec la science, vient conforter ces inquiétudes..

UN CONSTAT: LE RECHAUFFEMENT DE LA PLANETE
Il y a une vingtaine d’année, de nombreux scientifiques s’interrogeaient sur l’existence ou non d’un « réchauffement climatique » avéré. Les observations et mesures effectuées ces dernières années ont levé le doute sur cette question : augmentation lente, supérieure à 0,6°C en un siècle, des températures moyennes enregistrées par les stations météorologiques du monde entier, diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la banquise arctique, recul des glaciers, augmentation significative du niveau de la mer, autant d’indices sont venus confirmer la réalité du réchauffement climatique.


Origine : GIEC (Groupe Intergouvernemental pour l’Etude du changement Climatique)
http://www.ipcc.ch/about/bfrench.pdf

Plusieurs milliers de chercheurs du monde entier contribuent à l’élaboration des rapports scientifiques par les experts du GIEC, organisme qui fait autorité dans le domaine de l’étude du réchauffement climatique. Le GIEC a été créé en 1998 par l’Organisation météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, avec pour mission d’évaluer l’information scientifique sur les changements climatiques, leurs impacts et les mesures de prévention et d’adaptation envisageables.

LE CLIMAT DE LA TERRE

Le climat de la Terre résulte d’interactions complexes essentiellement entre l’atmosphère et les océans. Au cours des temps, il a présenté une variabilité importante qui a pu être mise en évidence par différents indicateurs. A titre d’exemple, les forages de glace effectués dans l’Antarctique ont permis de remonter des carottes emprisonnant des bulles d’air de plusieurs centaines de milliers d’années et l’analyse de ces échantillons a contribué de façon importante à l’étude du climat et de ses variations sur une longue échelle de temps, plus de 700000 ans .
Cette connaissance de la variabilité du climat de la Terre au cours du temps est indispensable pour être en mesure d’identifier si le réchauffement climatique récemment constaté présente un caractère exceptionnel ou s’il s’inscrit dans des cycles climatiques naturels et connus.

En savoir plus sur les changements climatiques :
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/planete/climax/comprendre.php


L’EFFET DE SERRE

L’effet de serre est souvent hâtivement désigné comme responsable du réchauffement climatique. En réalité, l’effet de serre est un phénomène naturel lié à la présence de gaz atmosphériques, tels que le dioxyde de carbone, le méthane. qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la Terre. Cet effet de serre permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C et sans lui, la température moyenne de la Terre serait de l’ordre de - 18°C !

Pour en savoir plus sur l’effet de serre, une animation et des explications sur le site du Commissariat à l’Energie Atomique :
http://www.cea.fr/fr/pedagogie/EffetDeSerre/index.htm

Ce qui inquiète actuellement la communauté scientifique est le constat d’une augmentation continue de la concentration des gaz à effet de serre, et le fait que cet accroissement résulte des activités humaines. En effet, le dioxyde de carbone est produit en très grande quantité lors de la combustion des hydrocarbures qui constituent l’essentiel des carburants utilisés dans les centrales thermiques, pour les transports routiers, aériens et maritimes.
C’est cet effet de serre additionnel induit par les activités humaines qui est responsable du réchauffement climatique observé depuis quelques années. Ceci a conduit les scientifiques à estimer qu’il y a « une influence perceptible de l’homme sur le climat global ».

LE CLIMAT DES PROCHAINES DECENIES:
Plusieurs questions sont fréquemment soulevées :

Le réchauffement climatique va-t-il se poursuivre ?

Le GIEC a établi plusieurs scénarios reposant sur différentes hypothèses prenant en compte les progrès technologiques, la mise en oeuvre de différentes ressources énergétiques, l’évolution démographique.Quel que soit le scénario envisagé, une hausse de température est à prévoir, plus forte au 21ème siècle qu’au 20ème siècle.

Pour en savoir plus sur cette évolution, un dossier très complet
http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier179-4.php

Quelles seront les conséquences de ce réchauffement climatique ?

En premier lieu, c’est le niveau moyen de la mer qui sera affecté par ce réchauffement. La dilatation thermique des océans ajoutée à la fonte des glaciers pourrait entraîner une élévation de quelques dizaines de centimètres, ce qui paraît peu, mais est suffisant pour diminuer sensiblement la surface des terres émergées dans les régions basses et de faible relief, souvent très peuplées. En second lieu, les régimes de précipitations pourraient être modifiés, avec des régions devenant plus arides et d’autres beaucoup plus arrosées.

Les événements météorologiques extrêmes seront-ils plus graves et plus fréquents ?

Ces dernières années, les effets de phénomènes climatiques tels que El Nino ont été plus violents, l’Europe a été soumise à de violentes tempêtes et à des inondations catastrophiques. En France, les tempêtes de décembre 1999, la canicule de 2003, ont laissé de cruels souvenirs. On ne peut pour autant lier avec certitude ces évènements au réchauffement climatique. Un peu de recul est nécessaire pour avoir un avis pertinent sur ce sujet.

Sur le site de Météo-France, découvrez une animation qui présente la genèse du phénomène El Nino et ses impacts sur le climat :
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/com.htm

UNE PRISE DE CONSCIENCE TARDIVE?
Les conséquences d’un réchauffement climatique dont on sait maintenant qu’il risque de s’amplifier et de se prolonger risquent d’être lourdes pour l’humanité. Scientifiques, politiques et citoyens sont globalement conscients de la nécessité de prendre des mesures pour limiter le réchauffement de la planète, mais souvent individuellement peu enclins à mettre leurs idées en application.
Depuis le sommet de Rio, en 1992, qui appelait à la responsabilité internationale pour sauvegarder la planète, une prise de conscience du changement climatique a eu lieu, et des stratégies ont été proposées pour limiter l’émission des gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto qui traite de cet aspect est néanmoins dans une impasse, en raison du refus de signature de la part de pays dont les activités industrielles sont fortement génératrices de gaz à effet de serre.

En France, suite à une proposition de loi émanant du Sénat, un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les départements et territoires d’outre-mer a été créé en 2002. Un programme de lutte contre le changement climatique a été mis en place en 2003 par le ministère de l’écologie et du développement durable, avec pour objectif d’assurer dans une première étape la stabilité des émissions des gaz à effet de serre, puis de s’inscrire dans une réduction de ces émissions.

Pour en savoir plus, le site de la Mission interministérielle de l’effet de serre :
http://www.effet-de-serre.gouv.fr

Les objectifs affichés par les institutions pour limiter l’émission des gaz à effet de serre ne pourront toutefois être atteints sans une réelle implication de chacun des citoyens dans ses activités quotidiennes.
Jean Cassanet


Voir : Conférences de Gérard Mégie
En hommage à Gérard Mégie qui nous a quitté récemment, voici deux conférences de ce grand spécialiste de l’atmosphère et du climat terrestre. Gérard Mégie était président du CNRS et directeur de l’institut des sciences de l’environnement Pierre-Simon Laplace.

Auteur de plus de 240 publications scientifiques et de deux ouvrages : Stratosphère et Couche d’Ozone (Editions Masson 1991) et Ozone, l’équilibre rompu (Presses du CNRS 1989), Gérard Mégie a effectué des travaux portant sur le développement de méthodes de mesures originales des variables atmosphériques par sondage laser et sur la modélisation de la variabilité naturelle de l’ozone et de son évolution sous l’influence des activités humaines.





Qualité de l’air et de l’atmosphère (14 octobre 2000)
Les enjeux scientifiques des changements environnementaux
(3 juillet 2003)


Lire : Climat : Jeu dangereux
Climat: jeu dangereux de Jean Jouzel (Directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, Directeur de recherches au CEA) et Anne Debroise (Journaliste scientifique).

Il n’y a plus de doutes : le climat change. Cependant, malgré une prise de conscience, les mesures tardent à venir. De fait, nous en savons encore peu sur l’évolution du climat et sur ses conséquences. Ce livre, rédigé dans un style très convivial par un grand spécialiste et par une journaliste scientifique, tente de répondre à quelques questions cruciales :
«Quel temps faisait-il hier?«, «Quel est l’impact de l’activité humaine sur le climat?«, «Dans quel monde vivront nos enfants?«, «Que faire?«...
De très nombreux exemples illustrent le propos des auteurs : ils nous aident à mieux comprendre les enjeux pour l’humanité tout entière.
(source : Dunod)

Climat : Jeu dangereux
Jean Jouzel et Anne Debroise
Dunod - Collection Quai des Sciences - 140 x 220 mm - 224 pages - 2004
ISBN : 2100069632 Prix : 19 €

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