vendredi 27 février 2009
La nécessité de réviser les centrales d’achat:relance dela filere arachidiere
KAOLACK/ PROGRAMME DE RELANCE FILIERE ARACHIDE
par Abdoulaye FALL | SUD QUOTIDIEN , vendredi 26 décembre 2008 | 262 Lectures
Le programme de relance de la filière arachide se poursuit dans les régions du bassin arachidier. Initié par l’État du Sénégal en partenariat avec l’Union européenne, ce programme définit dans ses priorités, la réhabilitation, et la révision de l’ensemble des secteurs gravitant autour de la filière.
Lien recommandé Les centrales d’achat qui constituent naturellement les points de distribution de semences et autres intrants, mais également les centres de spéculation des produits tirés de l’agriculture, de l’arachide en particulier, ont été pris comme exemple. Malheureusement, ces outils qui devraient jouer un rôle fondamental dans les opérations de transaction commerciale, n’ont guère répondu aux attentes des acteurs. Ce qui continue de poser d’innombrables interrogations dans la promotion des cultures sectorielles et le développement de la filière d’une manière générale.
Ainsi depuis deux ans, la promotion de ces centrales d’achats a fait l’objet de multiples rencontres entre acteurs, et de nombreuses études ont été menées dans le but de sortir ces entreprises de l’informel en faveur du professionnalisme. Dans un séminaire dit de restitution des études préalables, tenu tout dernièrement à Kaolack, les différents acteurs de l’arachide ont ainsi décidé de faire de ces genres d’entreprises, de véritables outils de performance pour la filière.
Cette rencontre qui était aussi l’occasion pour les organisations de producteurs de définir avec leurs partenaires bailleurs les faiblesses et les forces enregistrées dans le fonctionnement des centrales dans les régions du bassin arachidier. Ainsi, en premier lieu, la non structuration des centrales, l’accès difficile aux ressources, ont entre autres constitué des questions auxquelles il convient d’y apporter des solutions.
La majeure partie des centrales du pays fonctionnent encore sans aucune définition des rôles et responsabilités. Leurs gérants à qui les organisations de producteurs veulent offrir une formation travaillent sans aucune organisation interne
PROGRAMME DE RECONSTITUTION DU CAPITAL SEMENCIER DE L’ARACHIDE
PROGRAMME DE RECONSTITUTION DU CAPITAL SEMENCIER DE L’ARACHIDE
Les acteurs examinent l’expérience de la première année
par Abdoulaye FALL | SUD QUOTIDIEN , vendredi 27 février 2009 | 49 Lectures
Les acteurs et techniciens de la filière de l’arachide ont entamé depuis hier Jeudi 26 Février à Kaolack une réflexion sur le schéma de la multiplication, mais aussi sur le déroulement des opérations de reconstitution du capital semencier.
Cette rencontre qui va se poursuivre jusqu’à ce jour vendredi 27 Février est en effet une occasion pour les organisations de producteurs et autres acteurs de la filière de préparer le terrain afin de rebondir sur un nouvel élan concernant les missions auxquelles ils sont assignés.
Selon la direction nationale de l’Asprodeb « l’objectif spécifique visé à travers cette rencontre consiste surtout à observer la rupture avec les méthodes ancestrales de faire pour ne pas dire de reconstitution du capital », Ainsi après une première année d’expérience tentée en 2008, les différents acteurs réunis jugent aujourd’hui nécessaire d’examiner le programme ayant été exécuté sur le terrain, autrement dit recenser l’ensemble des acquis, et la totalité des contraintes empêchant le bon déroulement de ce programme spécifique à la relance de la filière arachidière.
Ainsi depuis l’année écoulée, il faut le dire le programme de reconstruction du capital semencier de l’arachide se poursuit inlassablement dans la plupart des localités du bassin arachidier.
Confié à l’Association pour la promotion du développement à la base (Asprodeb), il est aujourd’hui piloté par six (6) coopératives réparties dans un certain nombre de localités du Bassin arachidier.
Sur le terrain, ces coopératives choisissent elles-mêmes les producteurs qui s’acquitteront des opérations de multiplication, et cela sur la base de leur compétence et leur professionnalisme. Il faut surtout dire que la reconstitution du capital semencier de l’arachide découle de la volonté de l’état d’aller vers la relance de cette filière.
Sur la base d’un certain nombre d’objectifs cherchant à assurer la disponibilité d’une production de 79.000 tonnes de semences certifiées N2 avant Décembre 2010, l’état du Sénégal en collaboration avec ses partenaires privés dont l’Asprodeb a débuté cette expérience dans les espaces limitant la vallée du fleuve Sénégal dés 2007.
L’association pour la promotion du développement à la base, toujours dans le cadre de cette démarche, a appuyé à l’époque les producteurs de la vallée dans les opérations de multiplication de la production alors estimée à une tonne sept cent (1,7 tonnes) de prébase. Ainsi multipliée, cette production est par la suite transférée au sein des organisations de producteurs du bassin arachidier.
Depuis 2008, cette production qui vient d’atteindre le cap des 20 tonnes de semences a été répartie entre six (6) coopératives résidant dans le Saloum Par contre, le fruit du partenariat entre l’Etat et l’Union européenne, a permis le financement de ce programme dans lequel l’Institut scientifique de recherche agricole (Isra) occupe une place stratégique.
lundi 23 février 2009
Rechauffement climatique : tout le monde n’est pas d’accord
Le Journal des Finances vient de publier un micro article nommé "Tendance au rafraîchissement en vue ?" faisant référence aux deux années plus fraîches qui viennent de s’écouler et surtout rappelant qu’il existe des scientifiques sérieux qui remettent en cause une certaine vision du réchauffement climatique.
Évidemment, dans un tel journal, on se doute que le point de vu est biaisé. La lutte contre le réchauffement climatique prone généralement la sobriété énergétique alors que nombres de financiers considèrent qu’une consommation d’énergies -souvent non renouvelables- importante soutient la croissance. Il est surtout paradoxal de titrer ainsi, alors même que l’intervenant Jeremy Ross soutient "Les gens se laissent prendre au piège des tendances à court terme". La preuve.
Le Journal des Finances imagine peut-être les "cassandres du réchauffement climatique" (le GIEC ?) comme une corporation délivrant une pensée unique, mais n’oublions pas que même à l’intérieur de ces experts, il existe des discentions sur les modèles et sur les prospéctives et que le recul aujourd’hui est encore trop faible pour être sûr... Mais, les conséquences probables ou possibles ne suggèrent-elles pas de prendre aussi quelques précautions et de remettre
Et si nous faisions le point sur le rechauffement climentique?
Juin 2004 : A l’approche de l’été, les souvenirs de la canicule de 2003 resurgissent de notre mémoire, les ventes de climatiseurs s’envolent. La sortie du film-catastrophe « Le jour d’après », dont le scénario ancré sur le thème du réchauffement de la planète prend de grandes libertés avec la science, vient conforter ces inquiétudes..
UN CONSTAT: LE RECHAUFFEMENT DE LA PLANETE
Il y a une vingtaine d’année, de nombreux scientifiques s’interrogeaient sur l’existence ou non d’un « réchauffement climatique » avéré. Les observations et mesures effectuées ces dernières années ont levé le doute sur cette question : augmentation lente, supérieure à 0,6°C en un siècle, des températures moyennes enregistrées par les stations météorologiques du monde entier, diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la banquise arctique, recul des glaciers, augmentation significative du niveau de la mer, autant d’indices sont venus confirmer la réalité du réchauffement climatique.
Origine : GIEC (Groupe Intergouvernemental pour l’Etude du changement Climatique)
http://www.ipcc.ch/about/bfrench.pdf
Plusieurs milliers de chercheurs du monde entier contribuent à l’élaboration des rapports scientifiques par les experts du GIEC, organisme qui fait autorité dans le domaine de l’étude du réchauffement climatique. Le GIEC a été créé en 1998 par l’Organisation météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, avec pour mission d’évaluer l’information scientifique sur les changements climatiques, leurs impacts et les mesures de prévention et d’adaptation envisageables.
LE CLIMAT DE LA TERRE
Le climat de la Terre résulte d’interactions complexes essentiellement entre l’atmosphère et les océans. Au cours des temps, il a présenté une variabilité importante qui a pu être mise en évidence par différents indicateurs. A titre d’exemple, les forages de glace effectués dans l’Antarctique ont permis de remonter des carottes emprisonnant des bulles d’air de plusieurs centaines de milliers d’années et l’analyse de ces échantillons a contribué de façon importante à l’étude du climat et de ses variations sur une longue échelle de temps, plus de 700000 ans .
Cette connaissance de la variabilité du climat de la Terre au cours du temps est indispensable pour être en mesure d’identifier si le réchauffement climatique récemment constaté présente un caractère exceptionnel ou s’il s’inscrit dans des cycles climatiques naturels et connus.
En savoir plus sur les changements climatiques :
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/planete/climax/comprendre.php
L’EFFET DE SERRE
L’effet de serre est souvent hâtivement désigné comme responsable du réchauffement climatique. En réalité, l’effet de serre est un phénomène naturel lié à la présence de gaz atmosphériques, tels que le dioxyde de carbone, le méthane. qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la Terre. Cet effet de serre permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C et sans lui, la température moyenne de la Terre serait de l’ordre de - 18°C !
Pour en savoir plus sur l’effet de serre, une animation et des explications sur le site du Commissariat à l’Energie Atomique :
http://www.cea.fr/fr/pedagogie/EffetDeSerre/index.htm
Ce qui inquiète actuellement la communauté scientifique est le constat d’une augmentation continue de la concentration des gaz à effet de serre, et le fait que cet accroissement résulte des activités humaines. En effet, le dioxyde de carbone est produit en très grande quantité lors de la combustion des hydrocarbures qui constituent l’essentiel des carburants utilisés dans les centrales thermiques, pour les transports routiers, aériens et maritimes.
C’est cet effet de serre additionnel induit par les activités humaines qui est responsable du réchauffement climatique observé depuis quelques années. Ceci a conduit les scientifiques à estimer qu’il y a « une influence perceptible de l’homme sur le climat global ».
CLIMAT DES PROCHAINES DECENIES:
LE
Plusieurs questions sont fréquemment soulevées :
Le réchauffement climatique va-t-il se poursuivre ?
Le GIEC a établi plusieurs scénarios reposant sur différentes hypothèses prenant en compte les progrès technologiques, la mise en oeuvre de différentes ressources énergétiques, l’évolution démographique.Quel que soit le scénario envisagé, une hausse de température est à prévoir, plus forte au 21ème siècle qu’au 20ème siècle.
Pour en savoir plus sur cette évolution, un dossier très complet
http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier179-4.php
Quelles seront les conséquences de ce réchauffement climatique ?
En premier lieu, c’est le niveau moyen de la mer qui sera affecté par ce réchauffement. La dilatation thermique des océans ajoutée à la fonte des glaciers pourrait entraîner une élévation de quelques dizaines de centimètres, ce qui paraît peu, mais est suffisant pour diminuer sensiblement la surface des terres émergées dans les régions basses et de faible relief, souvent très peuplées. En second lieu, les régimes de précipitations pourraient être modifiés, avec des régions devenant plus arides et d’autres beaucoup plus arrosées.
Les événements météorologiques extrêmes seront-ils plus graves et plus fréquents ?
Ces dernières années, les effets de phénomènes climatiques tels que El Nino ont été plus violents, l’Europe a été soumise à de violentes tempêtes et à des inondations catastrophiques. En France, les tempêtes de décembre 1999, la canicule de 2003, ont laissé de cruels souvenirs. On ne peut pour autant lier avec certitude ces évènements au réchauffement climatique. Un peu de recul est nécessaire pour avoir un avis pertinent sur ce sujet.
Sur le site de Météo-France, découvrez une animation qui présente la genèse du phénomène El Nino et ses impacts sur le climat :
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/com.htm
UNE PRISE DE CONSCIENCE TARDIVE?
Les conséquences d’un réchauffement climatique dont on sait maintenant qu’il risque de s’amplifier et de se prolonger risquent d’être lourdes pour l’humanité. Scientifiques, politiques et citoyens sont globalement conscients de la nécessité de prendre des mesures pour limiter le réchauffement de la planète, mais souvent individuellement peu enclins à mettre leurs idées en application.
Depuis le sommet de Rio, en 1992, qui appelait à la responsabilité internationale pour sauvegarder la planète, une prise de conscience du changement climatique a eu lieu, et des stratégies ont été proposées pour limiter l’émission des gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto qui traite de cet aspect est néanmoins dans une impasse, en raison du refus de signature de la part de pays dont les activités industrielles sont fortement génératrices de gaz à effet de serre.
En France, suite à une proposition de loi émanant du Sénat, un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les départements et territoires d’outre-mer a été créé en 2002. Un programme de lutte contre le changement climatique a été mis en place en 2003 par le ministère de l’écologie et du développement durable, avec pour objectif d’assurer dans une première étape la stabilité des émissions des gaz à effet de serre, puis de s’inscrire dans une réduction de ces émissions.
Pour en savoir plus, le site de la Mission interministérielle de l’effet de serre :
http://www.effet-de-serre.gouv.fr
Les objectifs affichés par les institutions pour limiter l’émission des gaz à effet de serre ne pourront toutefois être atteints sans une réelle implication de chacun des citoyens dans ses activités quotidiennes.
Jean Cassanet
Voir : Conférences de Gérard Mégie
En hommage à Gérard Mégie qui nous a quitté récemment, voici deux conférences de ce grand spécialiste de l’atmosphère et du climat terrestre. Gérard Mégie était président du CNRS et directeur de l’institut des sciences de l’environnement Pierre-Simon Laplace.
Auteur de plus de 240 publications scientifiques et de deux ouvrages : Stratosphère et Couche d’Ozone (Editions Masson 1991) et Ozone, l’équilibre rompu (Presses du CNRS 1989), Gérard Mégie a effectué des travaux portant sur le développement de méthodes de mesures originales des variables atmosphériques par sondage laser et sur la modélisation de la variabilité naturelle de l’ozone et de son évolution sous l’influence des activités humaines.
Qualité de l’air et de l’atmosphère (14 octobre 2000)
Les enjeux scientifiques des changements environnementaux
(3 juillet 2003)
Lire : Climat : Jeu dangereux
Climat: jeu dangereux de Jean Jouzel (Directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, Directeur de recherches au CEA) et Anne Debroise (Journaliste scientifique).
Il n’y a plus de doutes : le climat change. Cependant, malgré une prise de conscience, les mesures tardent à venir. De fait, nous en savons encore peu sur l’évolution du climat et sur ses conséquences. Ce livre, rédigé dans un style très convivial par un grand spécialiste et par une journaliste scientifique, tente de répondre à quelques questions cruciales :
«Quel temps faisait-il hier?«, «Quel est l’impact de l’activité humaine sur le climat?«, «Dans quel monde vivront nos enfants?«, «Que faire?«...
De très nombreux exemples illustrent le propos des auteurs : ils nous aident à mieux comprendre les enjeux pour l’humanité tout entière.
(source : Dunod)
Climat : Jeu dangereux
Jean Jouzel et Anne Debroise
Dunod - Collection Quai des Sciences - 140 x 220 mm - 224 pages - 2004
ISBN : 2100069632 Prix : 19 €
rechauffement climatique
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Juin 2004 : A l’approche de l’été, les souvenirs de la canicule de 2003 resurgissent de notre mémoire, les ventes de climatiseurs s’envolent. La sortie du film-catastrophe « Le jour d’après », dont le scénario ancré sur le thème du réchauffement de la planète prend de grandes libertés avec la science, vient conforter ces inquiétudes..
UN CONSTAT: LE RECHAUFFEMENT DE LA PLANETE
Il y a une vingtaine d’année, de nombreux scientifiques s’interrogeaient sur l’existence ou non d’un « réchauffement climatique » avéré. Les observations et mesures effectuées ces dernières années ont levé le doute sur cette question : augmentation lente, supérieure à 0,6°C en un siècle, des températures moyennes enregistrées par les stations météorologiques du monde entier, diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la banquise arctique, recul des glaciers, augmentation significative du niveau de la mer, autant d’indices sont venus confirmer la réalité du réchauffement climatique.
Origine : GIEC (Groupe Intergouvernemental pour l’Etude du changement Climatique)
http://www.ipcc.ch/about/bfrench.pdf
Plusieurs milliers de chercheurs du monde entier contribuent à l’élaboration des rapports scientifiques par les experts du GIEC, organisme qui fait autorité dans le domaine de l’étude du réchauffement climatique. Le GIEC a été créé en 1998 par l’Organisation météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, avec pour mission d’évaluer l’information scientifique sur les changements climatiques, leurs impacts et les mesures de prévention et d’adaptation envisageables.
LE CLIMAT DE LA TERRE
Le climat de la Terre résulte d’interactions complexes essentiellement entre l’atmosphère et les océans. Au cours des temps, il a présenté une variabilité importante qui a pu être mise en évidence par différents indicateurs. A titre d’exemple, les forages de glace effectués dans l’Antarctique ont permis de remonter des carottes emprisonnant des bulles d’air de plusieurs centaines de milliers d’années et l’analyse de ces échantillons a contribué de façon importante à l’étude du climat et de ses variations sur une longue échelle de temps, plus de 700000 ans .
Cette connaissance de la variabilité du climat de la Terre au cours du temps est indispensable pour être en mesure d’identifier si le réchauffement climatique récemment constaté présente un caractère exceptionnel ou s’il s’inscrit dans des cycles climatiques naturels et connus.
En savoir plus sur les changements climatiques :
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/planete/climax/comprendre.php
L’EFFET DE SERRE
L’effet de serre est souvent hâtivement désigné comme responsable du réchauffement climatique. En réalité, l’effet de serre est un phénomène naturel lié à la présence de gaz atmosphériques, tels que le dioxyde de carbone, le méthane. qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la Terre. Cet effet de serre permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C et sans lui, la température moyenne de la Terre serait de l’ordre de - 18°C !
Pour en savoir plus sur l’effet de serre, une animation et des explications sur le site du Commissariat à l’Energie Atomique :
http://www.cea.fr/fr/pedagogie/EffetDeSerre/index.htm
Ce qui inquiète actuellement la communauté scientifique est le constat d’une augmentation continue de la concentration des gaz à effet de serre, et le fait que cet accroissement résulte des activités humaines. En effet, le dioxyde de carbone est produit en très grande quantité lors de la combustion des hydrocarbures qui constituent l’essentiel des carburants utilisés dans les centrales thermiques, pour les transports routiers, aériens et maritimes.
C’est cet effet de serre additionnel induit par les activités humaines qui est responsable du réchauffement climatique observé depuis quelques années. Ceci a conduit les scientifiques à estimer qu’il y a « une influence perceptible de l’homme sur le climat global ».
LE CLIMAT DES PROCHAINES DECENIES:
Plusieurs questions sont fréquemment soulevées :
Le réchauffement climatique va-t-il se poursuivre ?
Le GIEC a établi plusieurs scénarios reposant sur différentes hypothèses prenant en compte les progrès technologiques, la mise en oeuvre de différentes ressources énergétiques, l’évolution démographique.Quel que soit le scénario envisagé, une hausse de température est à prévoir, plus forte au 21ème siècle qu’au 20ème siècle.
Pour en savoir plus sur cette évolution, un dossier très complet
http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier179-4.php
Quelles seront les conséquences de ce réchauffement climatique ?
En premier lieu, c’est le niveau moyen de la mer qui sera affecté par ce réchauffement. La dilatation thermique des océans ajoutée à la fonte des glaciers pourrait entraîner une élévation de quelques dizaines de centimètres, ce qui paraît peu, mais est suffisant pour diminuer sensiblement la surface des terres émergées dans les régions basses et de faible relief, souvent très peuplées. En second lieu, les régimes de précipitations pourraient être modifiés, avec des régions devenant plus arides et d’autres beaucoup plus arrosées.
Les événements météorologiques extrêmes seront-ils plus graves et plus fréquents ?
Ces dernières années, les effets de phénomènes climatiques tels que El Nino ont été plus violents, l’Europe a été soumise à de violentes tempêtes et à des inondations catastrophiques. En France, les tempêtes de décembre 1999, la canicule de 2003, ont laissé de cruels souvenirs. On ne peut pour autant lier avec certitude ces évènements au réchauffement climatique. Un peu de recul est nécessaire pour avoir un avis pertinent sur ce sujet.
Sur le site de Météo-France, découvrez une animation qui présente la genèse du phénomène El Nino et ses impacts sur le climat :
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/com.htm
UNE PRISE DE CONSCIENCE TARDIVE?
Les conséquences d’un réchauffement climatique dont on sait maintenant qu’il risque de s’amplifier et de se prolonger risquent d’être lourdes pour l’humanité. Scientifiques, politiques et citoyens sont globalement conscients de la nécessité de prendre des mesures pour limiter le réchauffement de la planète, mais souvent individuellement peu enclins à mettre leurs idées en application.
Depuis le sommet de Rio, en 1992, qui appelait à la responsabilité internationale pour sauvegarder la planète, une prise de conscience du changement climatique a eu lieu, et des stratégies ont été proposées pour limiter l’émission des gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto qui traite de cet aspect est néanmoins dans une impasse, en raison du refus de signature de la part de pays dont les activités industrielles sont fortement génératrices de gaz à effet de serre.
En France, suite à une proposition de loi émanant du Sénat, un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les départements et territoires d’outre-mer a été créé en 2002. Un programme de lutte contre le changement climatique a été mis en place en 2003 par le ministère de l’écologie et du développement durable, avec pour objectif d’assurer dans une première étape la stabilité des émissions des gaz à effet de serre, puis de s’inscrire dans une réduction de ces émissions.
Pour en savoir plus, le site de la Mission interministérielle de l’effet de serre :
http://www.effet-de-serre.gouv.fr
Les objectifs affichés par les institutions pour limiter l’émission des gaz à effet de serre ne pourront toutefois être atteints sans une réelle implication de chacun des citoyens dans ses activités quotidiennes.
Jean Cassanet
Voir : Conférences de Gérard Mégie
En hommage à Gérard Mégie qui nous a quitté récemment, voici deux conférences de ce grand spécialiste de l’atmosphère et du climat terrestre. Gérard Mégie était président du CNRS et directeur de l’institut des sciences de l’environnement Pierre-Simon Laplace.
Auteur de plus de 240 publications scientifiques et de deux ouvrages : Stratosphère et Couche d’Ozone (Editions Masson 1991) et Ozone, l’équilibre rompu (Presses du CNRS 1989), Gérard Mégie a effectué des travaux portant sur le développement de méthodes de mesures originales des variables atmosphériques par sondage laser et sur la modélisation de la variabilité naturelle de l’ozone et de son évolution sous l’influence des activités humaines.
Qualité de l’air et de l’atmosphère (14 octobre 2000)
Les enjeux scientifiques des changements environnementaux
(3 juillet 2003)
Lire : Climat : Jeu dangereux
Climat: jeu dangereux de Jean Jouzel (Directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, Directeur de recherches au CEA) et Anne Debroise (Journaliste scientifique).
Il n’y a plus de doutes : le climat change. Cependant, malgré une prise de conscience, les mesures tardent à venir. De fait, nous en savons encore peu sur l’évolution du climat et sur ses conséquences. Ce livre, rédigé dans un style très convivial par un grand spécialiste et par une journaliste scientifique, tente de répondre à quelques questions cruciales :
«Quel temps faisait-il hier?«, «Quel est l’impact de l’activité humaine sur le climat?«, «Dans quel monde vivront nos enfants?«, «Que faire?«...
De très nombreux exemples illustrent le propos des auteurs : ils nous aident à mieux comprendre les enjeux pour l’humanité tout entière.
(source : Dunod)
Climat : Jeu dangereux
Jean Jouzel et Anne Debroise
Dunod - Collection Quai des Sciences - 140 x 220 mm - 224 pages - 2004
ISBN : 2100069632 Prix : 19 €
Juin 2004 : A l’approche de l’été, les souvenirs de la canicule de 2003 resurgissent de notre mémoire, les ventes de climatiseurs s’envolent. La sortie du film-catastrophe « Le jour d’après », dont le scénario ancré sur le thème du réchauffement de la planète prend de grandes libertés avec la science, vient conforter ces inquiétudes..
UN CONSTAT: LE RECHAUFFEMENT DE LA PLANETE
Il y a une vingtaine d’année, de nombreux scientifiques s’interrogeaient sur l’existence ou non d’un « réchauffement climatique » avéré. Les observations et mesures effectuées ces dernières années ont levé le doute sur cette question : augmentation lente, supérieure à 0,6°C en un siècle, des températures moyennes enregistrées par les stations météorologiques du monde entier, diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la banquise arctique, recul des glaciers, augmentation significative du niveau de la mer, autant d’indices sont venus confirmer la réalité du réchauffement climatique.
Origine : GIEC (Groupe Intergouvernemental pour l’Etude du changement Climatique)
http://www.ipcc.ch/about/bfrench.pdf
Plusieurs milliers de chercheurs du monde entier contribuent à l’élaboration des rapports scientifiques par les experts du GIEC, organisme qui fait autorité dans le domaine de l’étude du réchauffement climatique. Le GIEC a été créé en 1998 par l’Organisation météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, avec pour mission d’évaluer l’information scientifique sur les changements climatiques, leurs impacts et les mesures de prévention et d’adaptation envisageables.
LE CLIMAT DE LA TERRE
Le climat de la Terre résulte d’interactions complexes essentiellement entre l’atmosphère et les océans. Au cours des temps, il a présenté une variabilité importante qui a pu être mise en évidence par différents indicateurs. A titre d’exemple, les forages de glace effectués dans l’Antarctique ont permis de remonter des carottes emprisonnant des bulles d’air de plusieurs centaines de milliers d’années et l’analyse de ces échantillons a contribué de façon importante à l’étude du climat et de ses variations sur une longue échelle de temps, plus de 700000 ans .
Cette connaissance de la variabilité du climat de la Terre au cours du temps est indispensable pour être en mesure d’identifier si le réchauffement climatique récemment constaté présente un caractère exceptionnel ou s’il s’inscrit dans des cycles climatiques naturels et connus.
En savoir plus sur les changements climatiques :
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/planete/climax/comprendre.php
L’EFFET DE SERRE
L’effet de serre est souvent hâtivement désigné comme responsable du réchauffement climatique. En réalité, l’effet de serre est un phénomène naturel lié à la présence de gaz atmosphériques, tels que le dioxyde de carbone, le méthane. qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la Terre. Cet effet de serre permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C et sans lui, la température moyenne de la Terre serait de l’ordre de - 18°C !
Pour en savoir plus sur l’effet de serre, une animation et des explications sur le site du Commissariat à l’Energie Atomique :
http://www.cea.fr/fr/pedagogie/EffetDeSerre/index.htm
Ce qui inquiète actuellement la communauté scientifique est le constat d’une augmentation continue de la concentration des gaz à effet de serre, et le fait que cet accroissement résulte des activités humaines. En effet, le dioxyde de carbone est produit en très grande quantité lors de la combustion des hydrocarbures qui constituent l’essentiel des carburants utilisés dans les centrales thermiques, pour les transports routiers, aériens et maritimes.
C’est cet effet de serre additionnel induit par les activités humaines qui est responsable du réchauffement climatique observé depuis quelques années. Ceci a conduit les scientifiques à estimer qu’il y a « une influence perceptible de l’homme sur le climat global ».
LE CLIMAT DES PROCHAINES DECENIES:
Plusieurs questions sont fréquemment soulevées :
Le réchauffement climatique va-t-il se poursuivre ?
Le GIEC a établi plusieurs scénarios reposant sur différentes hypothèses prenant en compte les progrès technologiques, la mise en oeuvre de différentes ressources énergétiques, l’évolution démographique.Quel que soit le scénario envisagé, une hausse de température est à prévoir, plus forte au 21ème siècle qu’au 20ème siècle.
Pour en savoir plus sur cette évolution, un dossier très complet
http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier179-4.php
Quelles seront les conséquences de ce réchauffement climatique ?
En premier lieu, c’est le niveau moyen de la mer qui sera affecté par ce réchauffement. La dilatation thermique des océans ajoutée à la fonte des glaciers pourrait entraîner une élévation de quelques dizaines de centimètres, ce qui paraît peu, mais est suffisant pour diminuer sensiblement la surface des terres émergées dans les régions basses et de faible relief, souvent très peuplées. En second lieu, les régimes de précipitations pourraient être modifiés, avec des régions devenant plus arides et d’autres beaucoup plus arrosées.
Les événements météorologiques extrêmes seront-ils plus graves et plus fréquents ?
Ces dernières années, les effets de phénomènes climatiques tels que El Nino ont été plus violents, l’Europe a été soumise à de violentes tempêtes et à des inondations catastrophiques. En France, les tempêtes de décembre 1999, la canicule de 2003, ont laissé de cruels souvenirs. On ne peut pour autant lier avec certitude ces évènements au réchauffement climatique. Un peu de recul est nécessaire pour avoir un avis pertinent sur ce sujet.
Sur le site de Météo-France, découvrez une animation qui présente la genèse du phénomène El Nino et ses impacts sur le climat :
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/com.htm
UNE PRISE DE CONSCIENCE TARDIVE?
Les conséquences d’un réchauffement climatique dont on sait maintenant qu’il risque de s’amplifier et de se prolonger risquent d’être lourdes pour l’humanité. Scientifiques, politiques et citoyens sont globalement conscients de la nécessité de prendre des mesures pour limiter le réchauffement de la planète, mais souvent individuellement peu enclins à mettre leurs idées en application.
Depuis le sommet de Rio, en 1992, qui appelait à la responsabilité internationale pour sauvegarder la planète, une prise de conscience du changement climatique a eu lieu, et des stratégies ont été proposées pour limiter l’émission des gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto qui traite de cet aspect est néanmoins dans une impasse, en raison du refus de signature de la part de pays dont les activités industrielles sont fortement génératrices de gaz à effet de serre.
En France, suite à une proposition de loi émanant du Sénat, un observatoire national sur les effets du réchauffement climatique en France métropolitaine et dans les départements et territoires d’outre-mer a été créé en 2002. Un programme de lutte contre le changement climatique a été mis en place en 2003 par le ministère de l’écologie et du développement durable, avec pour objectif d’assurer dans une première étape la stabilité des émissions des gaz à effet de serre, puis de s’inscrire dans une réduction de ces émissions.
Pour en savoir plus, le site de la Mission interministérielle de l’effet de serre :
http://www.effet-de-serre.gouv.fr
Les objectifs affichés par les institutions pour limiter l’émission des gaz à effet de serre ne pourront toutefois être atteints sans une réelle implication de chacun des citoyens dans ses activités quotidiennes.
Jean Cassanet
Voir : Conférences de Gérard Mégie
En hommage à Gérard Mégie qui nous a quitté récemment, voici deux conférences de ce grand spécialiste de l’atmosphère et du climat terrestre. Gérard Mégie était président du CNRS et directeur de l’institut des sciences de l’environnement Pierre-Simon Laplace.
Auteur de plus de 240 publications scientifiques et de deux ouvrages : Stratosphère et Couche d’Ozone (Editions Masson 1991) et Ozone, l’équilibre rompu (Presses du CNRS 1989), Gérard Mégie a effectué des travaux portant sur le développement de méthodes de mesures originales des variables atmosphériques par sondage laser et sur la modélisation de la variabilité naturelle de l’ozone et de son évolution sous l’influence des activités humaines.
Qualité de l’air et de l’atmosphère (14 octobre 2000)
Les enjeux scientifiques des changements environnementaux
(3 juillet 2003)
Lire : Climat : Jeu dangereux
Climat: jeu dangereux de Jean Jouzel (Directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, Directeur de recherches au CEA) et Anne Debroise (Journaliste scientifique).
Il n’y a plus de doutes : le climat change. Cependant, malgré une prise de conscience, les mesures tardent à venir. De fait, nous en savons encore peu sur l’évolution du climat et sur ses conséquences. Ce livre, rédigé dans un style très convivial par un grand spécialiste et par une journaliste scientifique, tente de répondre à quelques questions cruciales :
«Quel temps faisait-il hier?«, «Quel est l’impact de l’activité humaine sur le climat?«, «Dans quel monde vivront nos enfants?«, «Que faire?«...
De très nombreux exemples illustrent le propos des auteurs : ils nous aident à mieux comprendre les enjeux pour l’humanité tout entière.
(source : Dunod)
Climat : Jeu dangereux
Jean Jouzel et Anne Debroise
Dunod - Collection Quai des Sciences - 140 x 220 mm - 224 pages - 2004
ISBN : 2100069632 Prix : 19 €
dimanche 22 février 2009
BLAGUES ..... LES . A G R I C U L T E U R SPosté le 16.11.2005 par Bunny le Pouet ou
Patrick Hargous
Un bon gros paysan a acheté un tout nouveau coq, trouvant le sien trop vieux pour "satisfaire" toutes ses poules.
Alors quand le jeune coq arrive dans la basse-cour, le vieux coq vient le trouver et lui dit :
"Salut jeunot, voila tu sais que j'approche de la fin, alors si tu veux, tu pourrais me laisser quelques poules,..."
Le jeune coq stupéfié, lui répond :
"Ah non ! Tu as fait ton temps pépé, maintenant c'est mon tour, je prends toutes les poules....
Mais le vieux coq, malin, lui demande
"Alors je te propose une course: le premier arrivé à la clôture, là-bas aura toutes les poules mais tu me laisses quand même 1 mètre d'avance, ok ??"
Le jeune coq, costaud, en pleine forme, comparé au vieux coq, qui a du mal à se tenir sur ses pattes, répond
"OK, papy, pas de problème, eh.. eh.. eh"....
Le jeune coq est persuadé de ne faire qu'une bouchée du vieux !! La course commence....
Le paysan voit son jeune coq courir après le vieux coq, s'empresse de saisir son fusil, et mitraille le jeune coq en gueulant:
"Putain, ça fait le 5ème coq que j'achète, c'est le 5ème coq pédé !"
Production céréalière mondiale 2009 en baisse, selon les premières indications 12-02-2009
Distribution de semences en Haïti
12 février 2009, Rome – Selon les premières indications, la production céréalière mondiale en 2009 sera inférieure au niveau record atteint en 2008 du fait à la fois de la diminution des superficies ensemencées et de conditions climatiques défavorables.
L’annonce en a été faite aujourd’hui par la FAO qui cite son dernier rapport "Perspectives de récolte et situation alimentaire".
En Europe et aux Etats-Unis, les conditions sont en général propices pour le blé d’hiver mais les superficies ensemencées diminuent dans plusieurs grands pays producteurs en raison des moindres attentes concernant les prix et de la cherté persistante des intrants, selon le rapport.
Dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier, les indicateurs de récolte céréalière début 2009 sont à la baisse : recul de la récolte de maïs en Afrique australe, sécheresse préfigurant des récoltes de blé en régression en Asie, notamment en Chine où la moitié des superficies sont affectées et pluies inadéquates également en Inde.
Toutefois, la situation, dans son ensemble, évoluera en fonction des résultats des cultures de riz qui doivent encore être plantées en Asie.
En Amérique du Sud, la production de blé 2008 a été réduite de moitié en Argentine du fait de la sécheresse et la persistance de conditions climatiques défavorables n’annonce rien de bon pour les perspectives de récolte de céréales secondaires dans la région en 2009.
Les stocks en augmentation…
Sur la base des dernières estimations de la production céréalière 2008 et de l’utilisation de céréales prévue dans le monde en 2008/09, la FAO estime à 496 millions de tonnes le solde positif des stocks céréaliers mondiaux, qui viendraient gonfler ceux attendus en 2009/10, soit un niveau élevé jamais atteint depuis 2002.
Selon la FAO, la situation de l’offre et la demande de céréales dans le groupe des pays à faible revenu et à déficit vivrier devrait s’améliorer, dans l’ensemble, en raison de récoltes supérieures à la moyenne en 2008.
... mais les prix ne fléchissent pas
Bien que les cours mondiaux des céréales aient fortement chuté au cours du deuxième semestre 2008, les prix des denrées alimentaires sur les marchés intérieurs de nombreux pays en développement demeurent très élevés. Cela réduit l’accès des populations à faible revenu à ces denrées.
En Afrique australe et en Amérique latine, les prix des denrées alimentaires de base ont continué à grimper ou n’ont pas régressé au cours des derniers mois.
Dans des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique de l’Est, les prix des produits alimentaires ont nettement fléchi depuis le début des récoltes en septembre/octobre 2008, mais en janvier 2009 ils étaient toujours au-dessus de leur niveau d’il y a un an.
La situation est plus critique pour le riz et le blé importés, car les prix de ces deux denrées de base continuent d’augmenter.
Les prix du riz et du blé restent également élevés dans plusieurs pays pauvres d’Asie, notamment en Afghanistan, au Pakistan et au Sri Lanka.
Pays en crise
Des pénuries alimentaires persistent dans 32 pays ainsi que dans la bande de Gaza où la situation est très préoccupante suite au dernier conflit armé, selon la FAO.
En Afrique de l’Est plus de 18 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë du fait de conflits armés, de troubles civils, de conditions climatiques défavorables ou des trois à la fois.
En Afrique australe, quelque 8,7 millions de personnes sont également victimes de l’insécurité alimentaire. Au Kenya, en Somalie et au Zimbabwe, la situation alimentaire est très grave du fait à la fois de mauvaises récoltes dues à la sécheresse, de troubles civils et de crises économiques internes.
Cliquer ici pour la liste des pays qui ont besoin d'une assistance extérieure.
Les biocarburants
Selon les dernières prévisions de la FAO pour l’année commerciale 2008/09 (juillet/juin), le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants serait de 104 millions de tonnes, soit +22% par rapport à 2007/08, soit encore 4,6% de la production céréalière mondiale.
Aux Etats-Unis, le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants devrait atteindre environ 93 millions de tonnes (dont 91 millions de tonnes de maïs), soit +19% par rapport à 2007/08.
Des prévisions antérieures prédisaient des volumes plus importants, mais la chute des cours du pétrole et le ralentissement de l’activité économique mondiale ont freiné la tendance.
12 février 2009, Rome – Selon les premières indications, la production céréalière mondiale en 2009 sera inférieure au niveau record atteint en 2008 du fait à la fois de la diminution des superficies ensemencées et de conditions climatiques défavorables.
L’annonce en a été faite aujourd’hui par la FAO qui cite son dernier rapport "Perspectives de récolte et situation alimentaire".
En Europe et aux Etats-Unis, les conditions sont en général propices pour le blé d’hiver mais les superficies ensemencées diminuent dans plusieurs grands pays producteurs en raison des moindres attentes concernant les prix et de la cherté persistante des intrants, selon le rapport.
Dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier, les indicateurs de récolte céréalière début 2009 sont à la baisse : recul de la récolte de maïs en Afrique australe, sécheresse préfigurant des récoltes de blé en régression en Asie, notamment en Chine où la moitié des superficies sont affectées et pluies inadéquates également en Inde.
Toutefois, la situation, dans son ensemble, évoluera en fonction des résultats des cultures de riz qui doivent encore être plantées en Asie.
En Amérique du Sud, la production de blé 2008 a été réduite de moitié en Argentine du fait de la sécheresse et la persistance de conditions climatiques défavorables n’annonce rien de bon pour les perspectives de récolte de céréales secondaires dans la région en 2009.
Les stocks en augmentation…
Sur la base des dernières estimations de la production céréalière 2008 et de l’utilisation de céréales prévue dans le monde en 2008/09, la FAO estime à 496 millions de tonnes le solde positif des stocks céréaliers mondiaux, qui viendraient gonfler ceux attendus en 2009/10, soit un niveau élevé jamais atteint depuis 2002.
Selon la FAO, la situation de l’offre et la demande de céréales dans le groupe des pays à faible revenu et à déficit vivrier devrait s’améliorer, dans l’ensemble, en raison de récoltes supérieures à la moyenne en 2008.
... mais les prix ne fléchissent pas
Bien que les cours mondiaux des céréales aient fortement chuté au cours du deuxième semestre 2008, les prix des denrées alimentaires sur les marchés intérieurs de nombreux pays en développement demeurent très élevés. Cela réduit l’accès des populations à faible revenu à ces denrées.
En Afrique australe et en Amérique latine, les prix des denrées alimentaires de base ont continué à grimper ou n’ont pas régressé au cours des derniers mois.
Dans des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique de l’Est, les prix des produits alimentaires ont nettement fléchi depuis le début des récoltes en septembre/octobre 2008, mais en janvier 2009 ils étaient toujours au-dessus de leur niveau d’il y a un an.
La situation est plus critique pour le riz et le blé importés, car les prix de ces deux denrées de base continuent d’augmenter.
Les prix du riz et du blé restent également élevés dans plusieurs pays pauvres d’Asie, notamment en Afghanistan, au Pakistan et au Sri Lanka.
Pays en crise
Des pénuries alimentaires persistent dans 32 pays ainsi que dans la bande de Gaza où la situation est très préoccupante suite au dernier conflit armé, selon la FAO.
En Afrique de l’Est plus de 18 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë du fait de conflits armés, de troubles civils, de conditions climatiques défavorables ou des trois à la fois.
En Afrique australe, quelque 8,7 millions de personnes sont également victimes de l’insécurité alimentaire. Au Kenya, en Somalie et au Zimbabwe, la situation alimentaire est très grave du fait à la fois de mauvaises récoltes dues à la sécheresse, de troubles civils et de crises économiques internes.
Cliquer ici pour la liste des pays qui ont besoin d'une assistance extérieure.
Les biocarburants
Selon les dernières prévisions de la FAO pour l’année commerciale 2008/09 (juillet/juin), le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants serait de 104 millions de tonnes, soit +22% par rapport à 2007/08, soit encore 4,6% de la production céréalière mondiale.
Aux Etats-Unis, le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants devrait atteindre environ 93 millions de tonnes (dont 91 millions de tonnes de maïs), soit +19% par rapport à 2007/08.
Des prévisions antérieures prédisaient des volumes plus importants, mais la chute des cours du pétrole et le ralentissement de l’activité économique mondiale ont freiné la tendance.
Baisse de la production cerealiere mondiale
Résumé posté par Meridian le 20/2/2009
Source: FAO Newsroom
Auteur: n/a
Selon les premières indications, la production céréalière mondiale en 2009 sera inférieure au niveau record atteint en 2008. L’annonce en a été faite aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui cite son dernier rapport « Perspectives de récolte et situation alimentaire ». Les superficies ensemencées ont baissé en Europe et aux Etats-Unis en raison des moindres attentes concernant les prix par rapport à l’année dernière et de la cherté persistante des intrants, selon le rapport. On prévoit un recul de la récolte de maïs en Afrique australe, tandis qu’une sécheresse persistante porte atteinte aux perspectives de récoltes de blé en Asie. La persistance de conditions climatiques sèches n’annonce rien de bon pour les perspectives de récolte de céréales en Argentine. Toutefois, note le rapport, la situation dans son ensemble évoluera en fonction des résultats des cultures de riz qui doivent encore être plantées en Asie. De plus, affirme-t-il, bien que les cours mondiaux des denrées alimentaires aient fléchi à l’échelon mondial, ils demeurent très élevés en Afrique australe, en Amérique centrale et dans des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique de l’Est, réduisant l’accès des populations à faible revenu à ces denrées. La situation est plus critique pour le riz et le blé importés, car les prix de ces deux denrées de base dans ces sous-régions continuent d’augmenter, lit-on dans le communiqué de presse. Les prix du riz et du blé restent également élevés dans plusieurs pays pauvres d’Asie, notamment en Afghanistan, au Pakistan et au Sri Lanka. Selon les dernières prévisions de la FAO pour l’année commerciale 2008/2009 (juillet/juin), le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants serait de 104 millions de tonnes, soit +22 % par rapport à 2007/2008, soit encore 4,6 % de la production céréalière mondiale. Aux Etats-Unis, le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants devrait atteindre environ 93 millions de tonnes (dont 91 millions de tonnes de maïs), soit +19 % par rapport à 2007/2008. Pour consulter le communiqué de presse en ligne en version
Source: FAO Newsroom
Auteur: n/a
Selon les premières indications, la production céréalière mondiale en 2009 sera inférieure au niveau record atteint en 2008. L’annonce en a été faite aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui cite son dernier rapport « Perspectives de récolte et situation alimentaire ». Les superficies ensemencées ont baissé en Europe et aux Etats-Unis en raison des moindres attentes concernant les prix par rapport à l’année dernière et de la cherté persistante des intrants, selon le rapport. On prévoit un recul de la récolte de maïs en Afrique australe, tandis qu’une sécheresse persistante porte atteinte aux perspectives de récoltes de blé en Asie. La persistance de conditions climatiques sèches n’annonce rien de bon pour les perspectives de récolte de céréales en Argentine. Toutefois, note le rapport, la situation dans son ensemble évoluera en fonction des résultats des cultures de riz qui doivent encore être plantées en Asie. De plus, affirme-t-il, bien que les cours mondiaux des denrées alimentaires aient fléchi à l’échelon mondial, ils demeurent très élevés en Afrique australe, en Amérique centrale et dans des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique de l’Est, réduisant l’accès des populations à faible revenu à ces denrées. La situation est plus critique pour le riz et le blé importés, car les prix de ces deux denrées de base dans ces sous-régions continuent d’augmenter, lit-on dans le communiqué de presse. Les prix du riz et du blé restent également élevés dans plusieurs pays pauvres d’Asie, notamment en Afghanistan, au Pakistan et au Sri Lanka. Selon les dernières prévisions de la FAO pour l’année commerciale 2008/2009 (juillet/juin), le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants serait de 104 millions de tonnes, soit +22 % par rapport à 2007/2008, soit encore 4,6 % de la production céréalière mondiale. Aux Etats-Unis, le volume de céréales utilisées pour la production de biocarburants devrait atteindre environ 93 millions de tonnes (dont 91 millions de tonnes de maïs), soit +19 % par rapport à 2007/2008. Pour consulter le communiqué de presse en ligne en version
Blague : Trayeuse automatique : le progès des technologies agricoles
Un fermier commande une trayeuse automatique à vache très high tech. Comme sa femme est partie faire des courses il décide, après un mélange de fantasme et d'hésitation, de l'essayer sur ... lui-même.
Il insère donc son sexe dans la trayeuse et la met en marche.... et il ne met pas longtemps à réaliser que cet équipement lui procure un plaisir intense !!!!! Une fois ,soulagé, il essaye d'enlever le boyau de succion ... sans résultats ! Il lit donc hâtivement le manuel d'instruction, mais n'y trouve rien d'utile... Il tripote tous les boutons de la machine ... sans plus de succès...
Finalement, il se précipite sur son portable et appelle le service après-vente.
- Allo!!...je viens de me procurer votre nouvelle trayeuse. Elle fonctionne très bien, mais comment je fais pour l'enlever de la vache ?
- Ne vous tracassez pas, la machine se déconnecte automatiquement lorsqu'elle a collecté 10 litres !
Il insère donc son sexe dans la trayeuse et la met en marche.... et il ne met pas longtemps à réaliser que cet équipement lui procure un plaisir intense !!!!! Une fois ,soulagé, il essaye d'enlever le boyau de succion ... sans résultats ! Il lit donc hâtivement le manuel d'instruction, mais n'y trouve rien d'utile... Il tripote tous les boutons de la machine ... sans plus de succès...
Finalement, il se précipite sur son portable et appelle le service après-vente.
- Allo!!...je viens de me procurer votre nouvelle trayeuse. Elle fonctionne très bien, mais comment je fais pour l'enlever de la vache ?
- Ne vous tracassez pas, la machine se déconnecte automatiquement lorsqu'elle a collecté 10 litres !
mercredi 11 février 2009
La securité alimentaire
1. Le système de sécurité alimentaire européen : une responsabilité partagée
Le style de vie contemporain est fort éloigné de ce qui se faisait par le passé. Pressé par le temps, l'augmentation du nombre de personnes célibataires, de familles monoparentales et de femmes qui travaillent, a conduit à des changements profonds dans la préparation des aliments et des habitudes de consommation. Un résultat positif de ce changement de mentalité a trait aux avancées technologiques rapides réalisées dans l’industrie alimentaire pour assurer la sécurité et l’intégrité des aliments. Malgré ces progrès, la contamination des aliments n’a pas disparue et se propage soit naturellement, soit accidentellement via des contaminants ou des mauvaises pratiques de fabrication.
Finalement, la qualité et la sécurité d’un aliment dépendent des efforts fournis par chaque acteur de la chaîne alimentaire, de l’agriculteur au consommateur. Comme le disaient récemment l’UE et l’OMS, « la sécurité alimentaire est l’affaire de tous, de la fourche à la fourchette ».
Maintenir la qualité et la sécurité tout au long de la chaîne alimentaire requiert aussi bien des procédures pour veiller à l’intégrité de l’aliment et des méthodes de surveillance pour s’assurer que ces procédures sont bien mises en oeuvre.
1.1. Le cadre légal européen
La politique de sécurité alimentaire de l’UE englobe les chaînes alimentaires humaines et animales. Elle fournit une vaste législation et décrit la responsabilité des producteurs et des fournisseurs dans le maintien de la qualité de l’alimentation. Les règlements de l'UE comptent parmi les plus sévères dans le monde.
La législation européenne à été complètement révisée ,vers la fin des années 90, pour la rendre plus scientifique et transparente. En 1997, un nouveau conseil scientifique européen a été établi. Huit nouveaux comités scientifiques ont été à un comité scientifique de direction. L’agence européenne pour la sécurité de la chaîne alimentaire (EFSA) a vu, quant à elle, le jour en 2002. L’EFSA est un organisme indépendant qui travaille en étroite collaboration avec de nombreuses agences scientifiques et institutions des états membres de l’UE. Elle fournit, en toute indépendance, des conseils scientifiques sur toutes les matières ayant un rapport direct ou indirect avec la sécurité alimentaire. Elle couvre tous les niveaux de la production alimentaire, de la production primaire à la livraison au consommateur. L’EFSA prend également en charge l’évaluation des risques au sein des la chaîne alimentaire et l’évaluation scientifique de toutes les matières en rapport avec l’alimentation, que ce soit aussi bien la santé et le bien-être animal que la santé végétale.
1.2. Agriculture et transport
La qualité des matières premières est vitale pour assurer la sécurité et la qualité du produit final. Par conséquent, une approche systématique est nécessaire, de la fourche à la fourchette, pour éviter les contaminations des denrées alimentaires et identifier les dangers potentiels.
Après la récolte ou l’élevage, le produit alimentaire est dirigé vers l’industrie alimentaire. Cette étape de la chaîne alimentaire est couverte par une législation décrivant les standards de qualité :
La législation de l’UE sur l’hygiène et la sécurité alimentaire s’applique au transport et au stockage.
Les normes de l’International Standards Organisation (ISO) contiennent un chapitre relatif au stockage et à la livraison des produits alimentaires.
Le Codex Alimentarius, établi en 1962 par l’OMS et la FAO, prend en compte les problèmes de transport et de stockage dans toutes les recommandations sur la conservation des aliments.
Pour en savoir plus sur l’agriculture.
1.3. L’industrie alimentaire
C'est la responsabilité de l'industrie alimentaire de rencontrer les attentes des consommateurs en matière sécurité alimentaire et de satisfaire aux exigences légales en la matière.
Les industriels utilisent des systèmes de contrôle qualité pour assurer la qualité et la sécurité des produits qu’ils fabriquent. Les trois systèmes clés employés sont :
Le Guide de Bonnes Pratiques (GBP).
Celui-ci détaille les conditions et les procédures de fabrication qui, avec l’expérience, ont prouvées être les meilleures pour la sécurité et la qualité de la production.
L’analyse des dangers et des points critiques de contrôle (HACCP pour Hazard Analysis Critical Control Points).
Alors que les programmes d’assurance-qualité classiques se focalisent sur les problèmes identifiés dans le produit fini, la méthode HACCP est une technique proactive qui identifie les problèmes potentiels et les contrôle durant tout le processus de production.
Les standards d’assurance-qualité.
L’adhérence aux standards établis par l’International Standards Organisation (ISO 9000) et l’European Standard (ES 29000) assure que les processus industriels, les collectivités et toutes les industries qui gravitent autour de la chaîne alimentaire se conforment à des procédures bien documentées et bien établies. L’efficacité de ces programmes est révisée régulièrement par des experts indépendants.
Ces systèmes de contrôle-qualité employés dans l’industrie alimentaire impliquent aussi que les fournisseurs (les fermiers et les grossistes en matières premières), les transporteurs, les grossistes et les détaillants atteignent le même niveau de qualité.
Du producteur au consommateur : protection de l’aliment au travers de l’emballage
Une fois que le produit est fabriqué, l'emballage alimentaire assure que l'aliment atteindra le consommateur dans les conditions optimales. L'emballage préserve l'intégrité, la sécurité et la qualité des produits alimentaires au cours du transport, du stockage chez les grossistes, du stockage dans les magasins et à la maison. Il aide à maximiser la durée de vie d'un produit en portant cette information importante sur l'étiquette. De plus, les codes-barres présents sur l'emballage renseignent la date et le lieu de fabrication, ce qui permet au fabricant, au transporteur et au détaillant de conserver une trace des produits pour contrôler l’inventaire des stocks et identifier les dangers potentiels.
1.4. Le rôle des consommateurs dans les conseils de sécurité
Le consommateur est le maillon final de la chaîne alimentaire. Un aliment de qualité vendu comme tel doit être manipulé convenablement à la maison pour éviter les contaminations. Un certain nombre de mesures peuvent être prises afin de s’assurer que manger demeure une expérience agréable et qu’elle n’est pas gâchée par le risque de tomber malade ou par la peur..
Achat et transport
Toujours vérifier la date limite de consommation sur l’emballage.
Ne pas acheter des produits destinés au réfrigérateur ou au congélateur qui n’ont pas été conservés dans des conditions optimales.
Ramener rapidement à la maison les aliments qui nécessitent une réfrigération et les placer immédiatement au frigo ou au congélateur. Vérifier les conditions de congélation. Une fois dégelés, ne pas les recongeler.
S’assurer que l’emballage de l’aliment n’est pas endommagé. Eviter les boîtes de conserve bosselées et gonflées, les emballages déchirés ou déformés et les cachets de sécurité endommagés.
Le stockage
Eviter tout contact entre le cru et le cuit. Ceci réduit le risque de contamination croisée (des bactéries passant d’un aliment à un autre). Placer les viandes crues, la volaille et le poisson dans le bas du réfrigérateur et les aliments cuits à des niveaux supérieurs. Ne pas mettre d’aliments chauds au réfrigérateur pour ne pas en augmenter la température. Envelopper les aliments ou les stocker dans un contenant dans le réfrigérateur. Jeter les aliments qui ont l’air mauvais, qui goûtent ou qui sentent mauvais.
Stocker les aliments en boîte dans un endroit propre, froid et sec.
Préparation des aliments
Toujours se laver les mains à l’eau chaude avec du savon, avant et après avoir préparé les aliments. Couvrir toutes les plaies ou coupures avec des pansements étanches.
Garder propres toutes les surfaces de travail en les nettoyant à l’eau savonneuse et au désinfectant pour empêcher les contaminations croisées.
Laver les ustensiles de cuisine utilisés dans la préparation. Un couteau employé pour couper des aliments crus est porteur de bactéries qui peuvent se transférer à d’autres aliments. Utiliser des ustensiles différents pour les aliments crus et cuits.
Laver abondamment les fruits et légumes cuits avant de les manger et les préparer.
Décongeler les aliments au réfrigérateur et les cuire immédiatement.
Ne pas laisser des aliments crus ou cuits plus longtemps que nécessaire à température ambiante, en tout cas jamais plus de deux heures.
Refroidir les aliments cuits aussi vite que possible et ensuite les réfrigérer. Cela ralentit la croissance bactérienne, qui se manifeste entre 10 et 60°C (la zone à risque). Réchauffer suffisamment les aliments cuits pour tuer toutes les bactéries qui ont pu se développer au cours du stockage.
Jouer la sécurité. En cas de doute, mieux vaut jeter que de risquer une intoxication alimentaire.
Toujours suivre les instructions du fabricant.
2. Les défis de la sécurité alimentaire
La probabilité qu’un aliment soit contaminé par une substance chimique ou un microorganisme débute dès sa récolte et persiste jusqu’au moment où il est consommé. En général, les risques pour la sécurité alimentaire se divisent en deux grandes catégories :
La contamination microbiologique (i.e. : bactéries, champignons, virus ou parasites). Cette catégorie comprend la plupart des cas de symptômes aigus.
Les contaminants chimiques, comprenant les produits chimiques de l’environnement, les résidus d’antibiotiques, les métaux lourds ou tout autre résidu accidentellement introduit dans la chaîne alimentaire au cours de la récolte, de l’élevage, du processus industriel, du chargement ou de l’emballage.
Le fait qu’un contaminant expose à un danger ou non dépend de plusieurs facteurs tels que l’absorption et la toxicité de la substance, le taux de contamination de l’aliment, la quantité d’aliment contaminé consommée et la durée d’exposition. De plus, la sensibilité individuelle varie et d’autres facteurs, comme l’alimentation, peuvent avoir un impact sur les conséquences toxiques de la contamination. Un autre facteur qui complique encore la donne est que la plupart des études de toxicité extrapolent à l’homme des résultats observés chez l’animal, si bien que l’on ne sait jamais réellement avec certitude si les substances vont exercer le même effet chez l’homme.
2.1. Les contaminations microbiologiques
Les principales intoxications alimentaires sont d’origine microbiologique. Les bactéries sont ubiquistes et peuvent entrer dans la chaîne alimentaire à tous les niveaux, de la fourche à la fourchette. Les systèmes de contrôle qualité sont construits pour minimiser le risque de contamination bactérienne. Cependant, étant donné que les aliments ne sont pas stériles, s’ils ne sont pas bien manipulés, une contamination peut se produire.
Le tableau ci-dessous reprend une liste des microorganismes les plus souvent incriminés dans les intoxications alimentaires, ainsi que des exemples d’aliments dans lesquels on les retrouve régulièrement.
CAUSE
ALIMENTS LES PLUS SOUVENT ASSOCIES AVEC LE PROBLEME
BACTERIES
Bacillus cereus Riz cuit réchauffé, viandes cuites, puddings à base de féculents, légumes et poisson. Une mauvaise manipulation après la cuisson est une cause fréquente de contamination à B. cereus.
Clostridium perfringens Les aliments réchauffés, incluant les restes de buffets, la viande et la volaille, les légumineuses, les sauces, les ragoûts et les soupes.
Clostridium botulinum Boîtes de conserve artisanales (légumes, poisson, viande et volaille).
Escherichia coli (E.coli) Salades et légumes crus, viande insuffisamment cuite, lait non pasteurisé, fromage.
Campylobacter jejuni Lait cru, volaille.
Listeria monocytogenes Lait non pasteurisé et laitages tels les fromages à pâte molle, viande crue, volaille, fruits de mer, légumes, pâté, viande et poisson fumé, salade de chou cru.
Salmonella enteritidis Volaille insuffisamment cuite, viande, coquillages, salades, oeufs et produits laitiers.
Staphylococcus aureus Jambon, volaille, oeufs, crème glacée, fromages, salades, crème anglaise et pâtisseries à base de crème, sauce. Une mauvaise manipulation après la cuisson et une mauvaise hygiène sont des causes fréquentes de contamination.
Vibrio parahaemolyticus et autres Vibrio marins Poisson cru et insuffisamment cuit, coquillages.
PARASITES
Trichinella spiralis Viande de porc insuffisamment cuite.
Toxoplasma gondii Viande insuffisamment cuite, volaille et lait cru.
VIRUS
Hépatite A Coquillages, fruits et légumes crus sont les causes fréquentes d’hépatite A. Celle-ci peut également se transmettre en cas de mauvaise manipulation de l’aliment.
2.2 Mycotoxines
Les mycotoxines sont des toxines produites par certains champignons ou levures qui poussent sur des aliments tels que les cacahuètes, le maïs, le soja, les céréales, les noix, les aliments pour animaux, les fruits secs et les épices. Les toxines sont synthétisées lors de la croissance de la plante ou se développent plus tard, lors de mauvaises conditions de stockage ou de manipulation. Les mycotoxines peuvent aussi entrer dans la chaîne alimentaire via la viande ou d’autres produits animaux tels que les œufs, le lait et le fromage en raison de la contamination de l’alimentation de l’animal.
Les effets réels qu’elles ont sur la santé dépendent de la quantité et du type de mycotoxine ingérée. A titre d’exemple, un apport continu d’aflatoxine serait associé à un plus grand risque de cancer du foie chez les personnes porteuses d’une hépatite B. D’autres mycotoxines ont aussi été raccrochées à des dommages rénaux et hépatiques.
Des procédures prudentes de surveillance et des conditions de stockage adéquates sont importantes pour prévenir le développement des mycotoxines. En terme de protection du consommateur, les organisations nationales et internationales évaluent en permanence le risque posé par les mycotoxines chez l’homme.
2.3. Les pesticides
Une des principales priorités pour les agriculteurs est d’assurer que leurs produits, qu’ils soient d’origine végétale ou animale, sont élaborés de manière sûre. Afin d’atteindre cet objectif, ils sont assistés par une grande variété de services consultatifs donnant des informations sur l’utilisation correcte des fertilisants, des pesticides et autres produits employés dans l’agriculture.
Les produits chimiques tels que les pesticides ou les médicaments à destination animale font l’objet d’une législation stricte. Ils subissent des procédures d’évaluation très rigides avant d’être approuvés par les autorités européennes ou nationales. Ces tests doivent prouver que le produit, à la dose d’emploi supposée :
A un intérêt réel et visera l’objectif déterminé
N’aura pas d’effets secondaires négatifs chez l’homme, soit pour l’usage direct à la ferme, soit via les résidus qui peuvent demeurer dans l’aliment
N’aura pas de répercussions sur l’environnement
Plus de 800 pesticides sont actuellement autorisés en Europe. La procédure d’approbation d’un nouveau produit est très complexe. Elle requiert beaucoup d’études de toxicité et d’efficacité avant de pouvoir réaliser de véritables tests sur le terrain. Elle inclut aussi des tests sur la dégradation du produit et ses dérivés au sein des plantes et de l’environnement. Un produit doit apporter un bénéfice pour la plante ou l’animal sans avoir d’effets négatifs sur d’autres espèces et ne devrait pas laisser de résidus toxiques dans la plante, l’animal, le sol ou l’eau. Pour en savoir plus sur les pesticides.
2.4. Les antibiotiques et les promoteurs de croissance
L’emploi d’antibiotiques et d’hormones de croissance dans le bétail est un sujet controversé depuis plusieurs années. L’emploi d’antibiotiques chez le bétail est essentiel pour prévenir la dissémination et les effets dévastateurs de maladies au sein du troupeau. Dans certains cas, les antibiotiques ont été ajoutés à la nourriture pour promouvoir la croissance. Il a été démontré que de faibles quantités de résidus de médicaments peuvent s’immiscer au sein du tissu adipeux, des reins et du foie des animaux, sans toutefois que l’on puisse prouver que cela comporte un risque pour la santé humaine.
L’emploi des antibiotiques chez le bétail est aussi suspecté comme l’une des causes de l’émergence de résistance aux antibiotiques de certaines bactéries, bien que la véritable cause est probablement le manque de contrôle sur l’usage des médicaments chez l’homme. Cela induit alors chez l’homme le développement de maladies intraitables via les antibiotiques traditionnels. En mars 2002, l’UE a proposé que l’emploi des antibiotiques en tant que promoteurs de croissance soit interdit progressivement d’ici à 2006.
Des hormones ont également été administrées au bétail pour accélérer la croissance et augmenter la production de lait chez la vache. L’UE a banni l’emploi d’hormones de croissance chez le bétail en 1988. Cependant, cette pratique persiste encore aux USA, au Canada et en Australie. Le sujet demeure donc encore controversé, particulièrement en termes de commerce international.
2.5. La pollution industrielle
2.5.1. Les dioxines
Les dioxines sont les dérivés de l’incinération (bois, pneus…) et de la production de certains produits chimiques industriels. Les dioxines sont des contaminants qui perdurent dans l’environnement pendant plusieurs années et on peut trouver leur trace aussi bien sur que dans les aliments. Pour le poisson, la principale cause de contamination à la dioxine est la pollution marine, tandis que les autres animaux sont surtout exposés à la dioxine par l’air. Les dioxines se déposent sur les plantes et la nourriture, qui sont mangées par les animaux. Elles se concentrent essentiellement au sein du tissu adipeux du bétail et du poisson. Plus de 90% de l’exposition humaine s’effectue via les aliments, dont 80 % via les aliments d’origine animale.
Malgré des incidents ponctuels, (1999, en Belgique), les données disponibles montrent que l’exposition à la dioxine au sein de l’UE a diminué ces dix dernières années. La politique actuelle de l’UE est de réduire plus encore les taux de contamination aux dioxines dans l’environnement, l’alimentation animale et l’alimentation humaine afin d’assurer un niveau de protection maximal de la population. Etant donné que les effets carcinogènes des dioxines ne se manifestent qu’à partir d’un certain seuil de contamination, l’objectif est de réduire les taux de contamination dans les produits et l’exposition humaine d’environ 25 % d’ici à 2006.
2.5.2. Les métaux lourds
D’autres polluants industriels contaminent notre alimentation. Il s’agit des métaux lourds : le mercure, le plomb et le cadmium. Le poisson est particulièrement vulnérable à la pollution aux métaux lourds, en raison de contaminations via les décharges industrielles ou des naufrages accidentels. Des rapports récents révélant des taux élevés de mercure chez l’espadon ont amené certaines autorités européennes à déconseiller la consommation de ce poisson chez la femme enceinte ou allaitante et chez l’enfant. Une consommation occasionnelle chez les autres consommateurs ne devrait pas poser de problèmes, à condition qu’elle soit limitée à une fois par semaine. L’industrie de la pêche a répondu en pêchant plus de petits poissons des grandes profondeurs, qui ne sont probablement que peu contaminés par les métaux lourds. L’UE dispose de normes alimentaires pour le mercure et les autres métaux lourds et les taux sont suivis régulièrement.
.6. L2’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément appelée “maladie de la vache folle”, est une maladie cérébrale mortelle qui affecte le bétail. Le nom de la maladie est tiré de l’aspect d’éponge du cerveau une fois que la maladie se déclare chez l’animal. Il existe différentes théories sur les causes de l’ESB aussi bien que sur l’agent de la maladie. Selon l’une d’entre elles, l’agent consiste en des « prions infectants ». Le « prion » est en fait un nom générique pour plusieurs protéines trouvées majoritairement dans le cerveau, mais aussi au sein d’autres tissus chez l’homme et l’animal. Les prions infectants sont des prions anormaux capables d’interagir avec les prions normaux dans les tissus animaux et d’induire en conséquence leur conversion en prions infectants, principalement dans le cerveau et le système nerveux central. D’autres facteurs sont peut-être impliqués et d’intenses recherches sont actuellement en cours dans le domaine.
La voie de transmission de l’ESB n’est pas encore démontrée. Cependant, on pense que le bétail peut être infecté via une nourriture obtenue à partir de carcasses d’animaux malades. D’autres voies ne sont cependant pas encore exclues.
Bien qu’aucun lien causal n’ait été formellement établi entre l’ingestion de matériel infecté par l’ESM et la variante de la maladie de Creutzfeld-Jakob (vCJD), seules les personnes qui ont mangé du matériel à risque sont supposées être à risque de développer la vCJD. Les matériaux à risque incluent le système nerveux central (cerveau, moelle épinière), les yeux et une partie du gros intestin. L’ESB n’a pas encore été détectée dans le muscle (la viande) ou le lait et les experts de l’OMS et de l’UE estiment que ces aliments sont sûrs.
Une législation stricte sur l’alimentation animale, l’expérimentation, l’abattage, l’âge de l’animal à l’abattage et les matériaux à risque est en place. L’incidence de l’ESB dans le bétail anglais, bien que toujours préoccupante, a diminué significativement ces dernières années et les cas d’ESB demeurent faibles dans les principaux pays d’Europe. Le risque de contracter la vCJD est maintenant considéré comme très faible. Pour en savoir plus sur l’ESB.
3. Conclusions
La sécurité alimentaire n’est assurée que si la responsabilité est partagée par tous les acteurs de la chaîne alimentaire, du professionnel au consommateur. Tout au long de la chaîne alimentaire, de nombreuses procédures et mécanismes de contrôle sont implémentées pour garantir que l’aliment qui vient à la table du consommateur est propre à la consommation et que les risques de contamination sont minimisés. Cependant, il faut être conscient que le risque zéro n’existe pas et que la législation et les systèmes de contrôle ne peuvent pas nous protéger entièrement contre les personnes qui ont des intentions criminelles.
La meilleure façon de garantir la sécurité alimentaire est d’être bien informé sur les principes de base de la production alimentaire et de l’hygiène à la maison
Le style de vie contemporain est fort éloigné de ce qui se faisait par le passé. Pressé par le temps, l'augmentation du nombre de personnes célibataires, de familles monoparentales et de femmes qui travaillent, a conduit à des changements profonds dans la préparation des aliments et des habitudes de consommation. Un résultat positif de ce changement de mentalité a trait aux avancées technologiques rapides réalisées dans l’industrie alimentaire pour assurer la sécurité et l’intégrité des aliments. Malgré ces progrès, la contamination des aliments n’a pas disparue et se propage soit naturellement, soit accidentellement via des contaminants ou des mauvaises pratiques de fabrication.
Finalement, la qualité et la sécurité d’un aliment dépendent des efforts fournis par chaque acteur de la chaîne alimentaire, de l’agriculteur au consommateur. Comme le disaient récemment l’UE et l’OMS, « la sécurité alimentaire est l’affaire de tous, de la fourche à la fourchette ».
Maintenir la qualité et la sécurité tout au long de la chaîne alimentaire requiert aussi bien des procédures pour veiller à l’intégrité de l’aliment et des méthodes de surveillance pour s’assurer que ces procédures sont bien mises en oeuvre.
1.1. Le cadre légal européen
La politique de sécurité alimentaire de l’UE englobe les chaînes alimentaires humaines et animales. Elle fournit une vaste législation et décrit la responsabilité des producteurs et des fournisseurs dans le maintien de la qualité de l’alimentation. Les règlements de l'UE comptent parmi les plus sévères dans le monde.
La législation européenne à été complètement révisée ,vers la fin des années 90, pour la rendre plus scientifique et transparente. En 1997, un nouveau conseil scientifique européen a été établi. Huit nouveaux comités scientifiques ont été à un comité scientifique de direction. L’agence européenne pour la sécurité de la chaîne alimentaire (EFSA) a vu, quant à elle, le jour en 2002. L’EFSA est un organisme indépendant qui travaille en étroite collaboration avec de nombreuses agences scientifiques et institutions des états membres de l’UE. Elle fournit, en toute indépendance, des conseils scientifiques sur toutes les matières ayant un rapport direct ou indirect avec la sécurité alimentaire. Elle couvre tous les niveaux de la production alimentaire, de la production primaire à la livraison au consommateur. L’EFSA prend également en charge l’évaluation des risques au sein des la chaîne alimentaire et l’évaluation scientifique de toutes les matières en rapport avec l’alimentation, que ce soit aussi bien la santé et le bien-être animal que la santé végétale.
1.2. Agriculture et transport
La qualité des matières premières est vitale pour assurer la sécurité et la qualité du produit final. Par conséquent, une approche systématique est nécessaire, de la fourche à la fourchette, pour éviter les contaminations des denrées alimentaires et identifier les dangers potentiels.
Après la récolte ou l’élevage, le produit alimentaire est dirigé vers l’industrie alimentaire. Cette étape de la chaîne alimentaire est couverte par une législation décrivant les standards de qualité :
La législation de l’UE sur l’hygiène et la sécurité alimentaire s’applique au transport et au stockage.
Les normes de l’International Standards Organisation (ISO) contiennent un chapitre relatif au stockage et à la livraison des produits alimentaires.
Le Codex Alimentarius, établi en 1962 par l’OMS et la FAO, prend en compte les problèmes de transport et de stockage dans toutes les recommandations sur la conservation des aliments.
Pour en savoir plus sur l’agriculture.
1.3. L’industrie alimentaire
C'est la responsabilité de l'industrie alimentaire de rencontrer les attentes des consommateurs en matière sécurité alimentaire et de satisfaire aux exigences légales en la matière.
Les industriels utilisent des systèmes de contrôle qualité pour assurer la qualité et la sécurité des produits qu’ils fabriquent. Les trois systèmes clés employés sont :
Le Guide de Bonnes Pratiques (GBP).
Celui-ci détaille les conditions et les procédures de fabrication qui, avec l’expérience, ont prouvées être les meilleures pour la sécurité et la qualité de la production.
L’analyse des dangers et des points critiques de contrôle (HACCP pour Hazard Analysis Critical Control Points).
Alors que les programmes d’assurance-qualité classiques se focalisent sur les problèmes identifiés dans le produit fini, la méthode HACCP est une technique proactive qui identifie les problèmes potentiels et les contrôle durant tout le processus de production.
Les standards d’assurance-qualité.
L’adhérence aux standards établis par l’International Standards Organisation (ISO 9000) et l’European Standard (ES 29000) assure que les processus industriels, les collectivités et toutes les industries qui gravitent autour de la chaîne alimentaire se conforment à des procédures bien documentées et bien établies. L’efficacité de ces programmes est révisée régulièrement par des experts indépendants.
Ces systèmes de contrôle-qualité employés dans l’industrie alimentaire impliquent aussi que les fournisseurs (les fermiers et les grossistes en matières premières), les transporteurs, les grossistes et les détaillants atteignent le même niveau de qualité.
Du producteur au consommateur : protection de l’aliment au travers de l’emballage
Une fois que le produit est fabriqué, l'emballage alimentaire assure que l'aliment atteindra le consommateur dans les conditions optimales. L'emballage préserve l'intégrité, la sécurité et la qualité des produits alimentaires au cours du transport, du stockage chez les grossistes, du stockage dans les magasins et à la maison. Il aide à maximiser la durée de vie d'un produit en portant cette information importante sur l'étiquette. De plus, les codes-barres présents sur l'emballage renseignent la date et le lieu de fabrication, ce qui permet au fabricant, au transporteur et au détaillant de conserver une trace des produits pour contrôler l’inventaire des stocks et identifier les dangers potentiels.
1.4. Le rôle des consommateurs dans les conseils de sécurité
Le consommateur est le maillon final de la chaîne alimentaire. Un aliment de qualité vendu comme tel doit être manipulé convenablement à la maison pour éviter les contaminations. Un certain nombre de mesures peuvent être prises afin de s’assurer que manger demeure une expérience agréable et qu’elle n’est pas gâchée par le risque de tomber malade ou par la peur..
Achat et transport
Toujours vérifier la date limite de consommation sur l’emballage.
Ne pas acheter des produits destinés au réfrigérateur ou au congélateur qui n’ont pas été conservés dans des conditions optimales.
Ramener rapidement à la maison les aliments qui nécessitent une réfrigération et les placer immédiatement au frigo ou au congélateur. Vérifier les conditions de congélation. Une fois dégelés, ne pas les recongeler.
S’assurer que l’emballage de l’aliment n’est pas endommagé. Eviter les boîtes de conserve bosselées et gonflées, les emballages déchirés ou déformés et les cachets de sécurité endommagés.
Le stockage
Eviter tout contact entre le cru et le cuit. Ceci réduit le risque de contamination croisée (des bactéries passant d’un aliment à un autre). Placer les viandes crues, la volaille et le poisson dans le bas du réfrigérateur et les aliments cuits à des niveaux supérieurs. Ne pas mettre d’aliments chauds au réfrigérateur pour ne pas en augmenter la température. Envelopper les aliments ou les stocker dans un contenant dans le réfrigérateur. Jeter les aliments qui ont l’air mauvais, qui goûtent ou qui sentent mauvais.
Stocker les aliments en boîte dans un endroit propre, froid et sec.
Préparation des aliments
Toujours se laver les mains à l’eau chaude avec du savon, avant et après avoir préparé les aliments. Couvrir toutes les plaies ou coupures avec des pansements étanches.
Garder propres toutes les surfaces de travail en les nettoyant à l’eau savonneuse et au désinfectant pour empêcher les contaminations croisées.
Laver les ustensiles de cuisine utilisés dans la préparation. Un couteau employé pour couper des aliments crus est porteur de bactéries qui peuvent se transférer à d’autres aliments. Utiliser des ustensiles différents pour les aliments crus et cuits.
Laver abondamment les fruits et légumes cuits avant de les manger et les préparer.
Décongeler les aliments au réfrigérateur et les cuire immédiatement.
Ne pas laisser des aliments crus ou cuits plus longtemps que nécessaire à température ambiante, en tout cas jamais plus de deux heures.
Refroidir les aliments cuits aussi vite que possible et ensuite les réfrigérer. Cela ralentit la croissance bactérienne, qui se manifeste entre 10 et 60°C (la zone à risque). Réchauffer suffisamment les aliments cuits pour tuer toutes les bactéries qui ont pu se développer au cours du stockage.
Jouer la sécurité. En cas de doute, mieux vaut jeter que de risquer une intoxication alimentaire.
Toujours suivre les instructions du fabricant.
2. Les défis de la sécurité alimentaire
La probabilité qu’un aliment soit contaminé par une substance chimique ou un microorganisme débute dès sa récolte et persiste jusqu’au moment où il est consommé. En général, les risques pour la sécurité alimentaire se divisent en deux grandes catégories :
La contamination microbiologique (i.e. : bactéries, champignons, virus ou parasites). Cette catégorie comprend la plupart des cas de symptômes aigus.
Les contaminants chimiques, comprenant les produits chimiques de l’environnement, les résidus d’antibiotiques, les métaux lourds ou tout autre résidu accidentellement introduit dans la chaîne alimentaire au cours de la récolte, de l’élevage, du processus industriel, du chargement ou de l’emballage.
Le fait qu’un contaminant expose à un danger ou non dépend de plusieurs facteurs tels que l’absorption et la toxicité de la substance, le taux de contamination de l’aliment, la quantité d’aliment contaminé consommée et la durée d’exposition. De plus, la sensibilité individuelle varie et d’autres facteurs, comme l’alimentation, peuvent avoir un impact sur les conséquences toxiques de la contamination. Un autre facteur qui complique encore la donne est que la plupart des études de toxicité extrapolent à l’homme des résultats observés chez l’animal, si bien que l’on ne sait jamais réellement avec certitude si les substances vont exercer le même effet chez l’homme.
2.1. Les contaminations microbiologiques
Les principales intoxications alimentaires sont d’origine microbiologique. Les bactéries sont ubiquistes et peuvent entrer dans la chaîne alimentaire à tous les niveaux, de la fourche à la fourchette. Les systèmes de contrôle qualité sont construits pour minimiser le risque de contamination bactérienne. Cependant, étant donné que les aliments ne sont pas stériles, s’ils ne sont pas bien manipulés, une contamination peut se produire.
Le tableau ci-dessous reprend une liste des microorganismes les plus souvent incriminés dans les intoxications alimentaires, ainsi que des exemples d’aliments dans lesquels on les retrouve régulièrement.
CAUSE
ALIMENTS LES PLUS SOUVENT ASSOCIES AVEC LE PROBLEME
BACTERIES
Bacillus cereus Riz cuit réchauffé, viandes cuites, puddings à base de féculents, légumes et poisson. Une mauvaise manipulation après la cuisson est une cause fréquente de contamination à B. cereus.
Clostridium perfringens Les aliments réchauffés, incluant les restes de buffets, la viande et la volaille, les légumineuses, les sauces, les ragoûts et les soupes.
Clostridium botulinum Boîtes de conserve artisanales (légumes, poisson, viande et volaille).
Escherichia coli (E.coli) Salades et légumes crus, viande insuffisamment cuite, lait non pasteurisé, fromage.
Campylobacter jejuni Lait cru, volaille.
Listeria monocytogenes Lait non pasteurisé et laitages tels les fromages à pâte molle, viande crue, volaille, fruits de mer, légumes, pâté, viande et poisson fumé, salade de chou cru.
Salmonella enteritidis Volaille insuffisamment cuite, viande, coquillages, salades, oeufs et produits laitiers.
Staphylococcus aureus Jambon, volaille, oeufs, crème glacée, fromages, salades, crème anglaise et pâtisseries à base de crème, sauce. Une mauvaise manipulation après la cuisson et une mauvaise hygiène sont des causes fréquentes de contamination.
Vibrio parahaemolyticus et autres Vibrio marins Poisson cru et insuffisamment cuit, coquillages.
PARASITES
Trichinella spiralis Viande de porc insuffisamment cuite.
Toxoplasma gondii Viande insuffisamment cuite, volaille et lait cru.
VIRUS
Hépatite A Coquillages, fruits et légumes crus sont les causes fréquentes d’hépatite A. Celle-ci peut également se transmettre en cas de mauvaise manipulation de l’aliment.
2.2 Mycotoxines
Les mycotoxines sont des toxines produites par certains champignons ou levures qui poussent sur des aliments tels que les cacahuètes, le maïs, le soja, les céréales, les noix, les aliments pour animaux, les fruits secs et les épices. Les toxines sont synthétisées lors de la croissance de la plante ou se développent plus tard, lors de mauvaises conditions de stockage ou de manipulation. Les mycotoxines peuvent aussi entrer dans la chaîne alimentaire via la viande ou d’autres produits animaux tels que les œufs, le lait et le fromage en raison de la contamination de l’alimentation de l’animal.
Les effets réels qu’elles ont sur la santé dépendent de la quantité et du type de mycotoxine ingérée. A titre d’exemple, un apport continu d’aflatoxine serait associé à un plus grand risque de cancer du foie chez les personnes porteuses d’une hépatite B. D’autres mycotoxines ont aussi été raccrochées à des dommages rénaux et hépatiques.
Des procédures prudentes de surveillance et des conditions de stockage adéquates sont importantes pour prévenir le développement des mycotoxines. En terme de protection du consommateur, les organisations nationales et internationales évaluent en permanence le risque posé par les mycotoxines chez l’homme.
2.3. Les pesticides
Une des principales priorités pour les agriculteurs est d’assurer que leurs produits, qu’ils soient d’origine végétale ou animale, sont élaborés de manière sûre. Afin d’atteindre cet objectif, ils sont assistés par une grande variété de services consultatifs donnant des informations sur l’utilisation correcte des fertilisants, des pesticides et autres produits employés dans l’agriculture.
Les produits chimiques tels que les pesticides ou les médicaments à destination animale font l’objet d’une législation stricte. Ils subissent des procédures d’évaluation très rigides avant d’être approuvés par les autorités européennes ou nationales. Ces tests doivent prouver que le produit, à la dose d’emploi supposée :
A un intérêt réel et visera l’objectif déterminé
N’aura pas d’effets secondaires négatifs chez l’homme, soit pour l’usage direct à la ferme, soit via les résidus qui peuvent demeurer dans l’aliment
N’aura pas de répercussions sur l’environnement
Plus de 800 pesticides sont actuellement autorisés en Europe. La procédure d’approbation d’un nouveau produit est très complexe. Elle requiert beaucoup d’études de toxicité et d’efficacité avant de pouvoir réaliser de véritables tests sur le terrain. Elle inclut aussi des tests sur la dégradation du produit et ses dérivés au sein des plantes et de l’environnement. Un produit doit apporter un bénéfice pour la plante ou l’animal sans avoir d’effets négatifs sur d’autres espèces et ne devrait pas laisser de résidus toxiques dans la plante, l’animal, le sol ou l’eau. Pour en savoir plus sur les pesticides.
2.4. Les antibiotiques et les promoteurs de croissance
L’emploi d’antibiotiques et d’hormones de croissance dans le bétail est un sujet controversé depuis plusieurs années. L’emploi d’antibiotiques chez le bétail est essentiel pour prévenir la dissémination et les effets dévastateurs de maladies au sein du troupeau. Dans certains cas, les antibiotiques ont été ajoutés à la nourriture pour promouvoir la croissance. Il a été démontré que de faibles quantités de résidus de médicaments peuvent s’immiscer au sein du tissu adipeux, des reins et du foie des animaux, sans toutefois que l’on puisse prouver que cela comporte un risque pour la santé humaine.
L’emploi des antibiotiques chez le bétail est aussi suspecté comme l’une des causes de l’émergence de résistance aux antibiotiques de certaines bactéries, bien que la véritable cause est probablement le manque de contrôle sur l’usage des médicaments chez l’homme. Cela induit alors chez l’homme le développement de maladies intraitables via les antibiotiques traditionnels. En mars 2002, l’UE a proposé que l’emploi des antibiotiques en tant que promoteurs de croissance soit interdit progressivement d’ici à 2006.
Des hormones ont également été administrées au bétail pour accélérer la croissance et augmenter la production de lait chez la vache. L’UE a banni l’emploi d’hormones de croissance chez le bétail en 1988. Cependant, cette pratique persiste encore aux USA, au Canada et en Australie. Le sujet demeure donc encore controversé, particulièrement en termes de commerce international.
2.5. La pollution industrielle
2.5.1. Les dioxines
Les dioxines sont les dérivés de l’incinération (bois, pneus…) et de la production de certains produits chimiques industriels. Les dioxines sont des contaminants qui perdurent dans l’environnement pendant plusieurs années et on peut trouver leur trace aussi bien sur que dans les aliments. Pour le poisson, la principale cause de contamination à la dioxine est la pollution marine, tandis que les autres animaux sont surtout exposés à la dioxine par l’air. Les dioxines se déposent sur les plantes et la nourriture, qui sont mangées par les animaux. Elles se concentrent essentiellement au sein du tissu adipeux du bétail et du poisson. Plus de 90% de l’exposition humaine s’effectue via les aliments, dont 80 % via les aliments d’origine animale.
Malgré des incidents ponctuels, (1999, en Belgique), les données disponibles montrent que l’exposition à la dioxine au sein de l’UE a diminué ces dix dernières années. La politique actuelle de l’UE est de réduire plus encore les taux de contamination aux dioxines dans l’environnement, l’alimentation animale et l’alimentation humaine afin d’assurer un niveau de protection maximal de la population. Etant donné que les effets carcinogènes des dioxines ne se manifestent qu’à partir d’un certain seuil de contamination, l’objectif est de réduire les taux de contamination dans les produits et l’exposition humaine d’environ 25 % d’ici à 2006.
2.5.2. Les métaux lourds
D’autres polluants industriels contaminent notre alimentation. Il s’agit des métaux lourds : le mercure, le plomb et le cadmium. Le poisson est particulièrement vulnérable à la pollution aux métaux lourds, en raison de contaminations via les décharges industrielles ou des naufrages accidentels. Des rapports récents révélant des taux élevés de mercure chez l’espadon ont amené certaines autorités européennes à déconseiller la consommation de ce poisson chez la femme enceinte ou allaitante et chez l’enfant. Une consommation occasionnelle chez les autres consommateurs ne devrait pas poser de problèmes, à condition qu’elle soit limitée à une fois par semaine. L’industrie de la pêche a répondu en pêchant plus de petits poissons des grandes profondeurs, qui ne sont probablement que peu contaminés par les métaux lourds. L’UE dispose de normes alimentaires pour le mercure et les autres métaux lourds et les taux sont suivis régulièrement.
.6. L2’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément appelée “maladie de la vache folle”, est une maladie cérébrale mortelle qui affecte le bétail. Le nom de la maladie est tiré de l’aspect d’éponge du cerveau une fois que la maladie se déclare chez l’animal. Il existe différentes théories sur les causes de l’ESB aussi bien que sur l’agent de la maladie. Selon l’une d’entre elles, l’agent consiste en des « prions infectants ». Le « prion » est en fait un nom générique pour plusieurs protéines trouvées majoritairement dans le cerveau, mais aussi au sein d’autres tissus chez l’homme et l’animal. Les prions infectants sont des prions anormaux capables d’interagir avec les prions normaux dans les tissus animaux et d’induire en conséquence leur conversion en prions infectants, principalement dans le cerveau et le système nerveux central. D’autres facteurs sont peut-être impliqués et d’intenses recherches sont actuellement en cours dans le domaine.
La voie de transmission de l’ESB n’est pas encore démontrée. Cependant, on pense que le bétail peut être infecté via une nourriture obtenue à partir de carcasses d’animaux malades. D’autres voies ne sont cependant pas encore exclues.
Bien qu’aucun lien causal n’ait été formellement établi entre l’ingestion de matériel infecté par l’ESM et la variante de la maladie de Creutzfeld-Jakob (vCJD), seules les personnes qui ont mangé du matériel à risque sont supposées être à risque de développer la vCJD. Les matériaux à risque incluent le système nerveux central (cerveau, moelle épinière), les yeux et une partie du gros intestin. L’ESB n’a pas encore été détectée dans le muscle (la viande) ou le lait et les experts de l’OMS et de l’UE estiment que ces aliments sont sûrs.
Une législation stricte sur l’alimentation animale, l’expérimentation, l’abattage, l’âge de l’animal à l’abattage et les matériaux à risque est en place. L’incidence de l’ESB dans le bétail anglais, bien que toujours préoccupante, a diminué significativement ces dernières années et les cas d’ESB demeurent faibles dans les principaux pays d’Europe. Le risque de contracter la vCJD est maintenant considéré comme très faible. Pour en savoir plus sur l’ESB.
3. Conclusions
La sécurité alimentaire n’est assurée que si la responsabilité est partagée par tous les acteurs de la chaîne alimentaire, du professionnel au consommateur. Tout au long de la chaîne alimentaire, de nombreuses procédures et mécanismes de contrôle sont implémentées pour garantir que l’aliment qui vient à la table du consommateur est propre à la consommation et que les risques de contamination sont minimisés. Cependant, il faut être conscient que le risque zéro n’existe pas et que la législation et les systèmes de contrôle ne peuvent pas nous protéger entièrement contre les personnes qui ont des intentions criminelles.
La meilleure façon de garantir la sécurité alimentaire est d’être bien informé sur les principes de base de la production alimentaire et de l’hygiène à la maison
mardi 3 février 2009
Des scientifiques publient l’empreinte génétique complète de principales cultures destinées aux biocarburants -- Science Mode (30/1/2009) Des chercheurs du Joint Genome Institute (JGI) du Département de l’Energie (DOE) des Etats-Unis et plusieurs institutions partenaires ont publié la séquence complète du génome du sorgho et l’analyse associée. Le génome du sorgho a été séquencé en utilisant la méthode du séquençage « aléatoire » global. L’article indique que le génome du sorgho est seulement le deuxième génome de graminée à être complètement séquencé à ce jour, après le riz. Le génome du sorgho est presque 75 pour cent plus gros que celui du riz, en raison de la présence de larges sections d’ADN répétitif dans la plante. Une comparaison de la séquence génétique du sorgho avec celle du riz a permis aux chercheurs d’apporter des correctifs à l’estimation précédemment publiée des gènes codant pour les protéines chez le riz. « Nous avons trouvé que plus de 10 000 gènes de riz proposés ne sont en fait que de simples fragments », a fait savoir Dan Rokhsar du DOE JGI. « Nous sommes persuadés à présent que le décompte des gènes du riz est similaire à celui du sorgho qui se situe à 30 000, ce qui est typique des graminées », a ajouté Rokhsar. Le sorgho est une culture extraordinairement résistante à la sécheresse qui peut pousser sur des sols relativement marginaux. Dans certaines régions du monde, il est produit comme une culture vivrière, ainsi que comme source de fourrage et de biocarburant. L’analyse comparative du génome du sorgho est publiée dans l’édition du 29 janvier de la revue Nature. Pour consulter l’article en ligne en version originale anglaise, cliquer sur le lien ci-dessous. . [Suite
dimanche 1 février 2009
Commercialisation de l'arachide 2005-2006 : Invendus et bons impayés gâchent le bilan
SENEGAL - La campagne de la commercialisation de l’arachide 2005-2006 qui vient de s’achever, n’a pas fait exception aux précédentes campagnes. Comme par le passé, elle a laissé beaucoup d’invendus et de bons impayés. Ce qui frustre les organisations paysannes dont les responsables en tirent un bilan catastrophique, c’est-à-dire un échec. Trésorier général de la Confédération paysanne du Sénégal, M. Madione Sow en fait partie. ‘La campagne écoulée a été un échec dans la mesure où les paysans ont des problèmes pour écouler leurs productions. Jusqu’au moment où je vous parle, je connais des paysans qui n’ont encore même pas vu la couleur de leur argent. Ils courent derrière les usines ou des gens pour reprendre leurs arachides ‘, rapporte-t-il.
Des propos confirmés par le secrétaire général du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr). ‘Il faut noter qu’il y a eu au début une impréparation de la campagne. A savoir que l’Etat aurait dû mettre toutes les conditions ou pousser la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) et la Novasen à mettre toutes les conditions nécessaires pour le démarrage d’une bonne campagne. La campagne a été ouverte sans que le matériel de collecte ne soit mis en place, sans qu’on ne connaisse tous ceux qui devraient intervenir comme collecteurs de l’arachide et sans que les financements nécessaires pour acheter les graines ne soient bouclés ‘, déplore M. Babou Ngom. Ce qui, selon lui, a fait que les gens ont été obligés, à un moment donné, d’aller déposer leurs graines au niveau des points de collecte et disposer de bons provisoires.
D’après le secrétaire général du Cncr, il y a d’autres qui n’ont pas voulu déposer leurs graines et de ce fait disposent entre leurs mains de l’arachide. Une troisième catégorie est allée au niveau des loumas (marchés hebdomadaires) pour vendre leurs graines à vil prix, selon lui. Ce qui l’amène à affirmer que le bilan de la campagne de commercialisation de l’arachide écoulée n’est pas bon pour les producteurs.
Pour régler ce problème, Babou Ngom invite l’Etat à mettre la pression sur les gens qui avaient pris l’engagement, en reprenant la Sonacos, d’acheter toutes les graines. ‘Il n’est pas normal qu’on privatise au bénéfice de quelqu’un, et que ce dernier décide de prendre 200 000 tonnes et s’en fiche du reste. Ça, ce n’est pas correcte. Qui va prendre les graines invendues ?’, s’interroge-t-il.
Et les conséquences qui peuvent découler de cette mévente risque de coûter cher à la campagne future. Le secrétaire général du Cncr s’en explique. ‘Si vous n’avez pas vendu, vous n’avez pas d’argent, comment vous allez acheter de l’engrais, du matériel et des semences ? Cela va poser un problème ‘, prédit-il. Et c’est dans cet état d’esprit que, souligne-t-il, les paysans préparent la nouvelle campagne de commercialisation de l’arachide. La réussite de celle-ci est soumise à beaucoup de conditionnalités. Babou Ngom s’en est convaincu. ‘Si des semences de qualité et les autres intrants parviennent aux paysans à temps et à des prix abordables, si les paysans disposent des moyens pour acheter, si les paysans sont rassurés qu’en produisant ils pourront vendre, et si le bon Dieu nous apporte sa pluie, nous aurons une chance d’avoir une bonne campagne de commercialisation de l’arachide’, conclut-il.
Ndakhté
Les turpitudes de l'agriculture européenne
[Lettre AUTHENTIQUE reçue par le Commissaire européen à l'Agriculture]
Monsieur le commissaire de l'Agriculture,
Mon ami Robert, habitant la Bretagne, a reçu un chèque de 500.000 FF de la part du gouvernement, pour ne pas élever de cochons cette année. C'est pourquoi je pense rentrer dans le programme de non-élevage de cochons l'année prochaine.
Ce que j'aimerais savoir, c'est quelle est la meilleure ferme possible pour ne pas élever de cochons et quelle est la meilleure race de cochons à ne pas élever.
Je préférerais ne pas élever de sangliers, mais si ce n'est pas une bonne race à ne pas élever, je serais tout aussi content de ne pas élever de Landrace ou de Large White.Le travail le plus dur dans ce programme semble alors de tenir un inventaire précis du nombre de cochons que l'on n'a pas élevés. Mon ami Robert est très confiant quant à l'avenir de son affaire. Il a élevé des cochons pendant plus de 20 ans, et le mieux qu'il ait pu gagner, c'est 200.000 F en 1978; jusqu'à cette année lorsqu'il reçut un chèque de 500.000 F pour ne pas élever de cochons.
Si je peux recevoir un chèque de 500.000 FF pour ne pas élever 50 cochons, alors, est-ce que je recevrai 1.000.000 FF pour ne pas élever 100 cochons, etc.?
Je me propose de commencer à un petit niveau pour aller ensuite jusqu'à ne pas élever 4000 cochons; ce qui signifie que je recevrai un chèque de 4.000.000 FF et je pourrai ainsi investir dans un yacht.
Maintenant, une autre chose est que ces 4000 cochons que je n'élèverai pas ne mangeront pas les 100 000 seaux de maïs qui leur étaient destinés.. Dois-je alors comprendre que vous allez payer les agriculteurs pour ne pas produire le maïs? En somme, est-ce que vous me donnerez quelque chose pour ne pas produire les 100 000 seaux de maïs qui ne nourriront pas les 4000 cochons que je n'élèverai pas ?
Je désire d'autre part commencer le plus tôt possible, puisqu'il semble que cette période de l'année soit propice au non-élevage des cochons.
Très sincèrement, X.
PS : Puis-je élever 10 ou 12 cochons, même si je suis impliqué dans le programme, juste pour avoir un peu de jambon à donner à ma famille ?
GROS NUAGES SUR LA CAMPAGNE ARACHIDIERE : Les banques refusent de décaisser 23,5 milliards.
Les banques traditionnelles, intervenant dans la mise en place des financements pour la campagne de commercialisation de l’arachide, refusent de soutenir l’Etat. Elles n’ont pas confiance. Pour le plus grand désarroi du monde rural
Le monde rural ne verrait pas de sitôt le bout tunnel. Du moins, si l’on en croit les informations, contradictoires, sur le casse-tête du financement de la campagne agricole 2008. Une réunion entre le gouvernement et des banques, tenue mardi en toute discrétion, n’a pas permis de décanter la situation. Le pool des banques (environ Cinq) intervenant dans le montage financier de la campagne de commercialisation de l’arachide n’a pas accepté de délier les bourses, selon des sources bancaires concordantes. L’une d’elles relève qu’une des banques n’est pas partante cette année, elle s’est retirée du groupe traditionnel de financiers composé presqu’en majorité des plus grandes du pays.
Pourtant, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances soutient le contraire. « Les banques ont accepté de nous accompagner » dans la mobilisation des financements, confie Abdoulaye Diop. Il confirme au passage avoir, ledit jour, « reçu les banques » à cet effet. M. Diop pense que la situation va être débloquée sitôt franchi le stade des « procédures un peu longue au niveau » des banques.
De fait, l’Etat peine à boucler le budget total évalué à 28,5 milliards francs Cfa, nécessaire au déroulement normal de la campagne. Il reste, en réalité, à mobiliser près de 4/5ème des besoins. Juste cinq milliards ont jusque-là pu être injectés dans le circuit de commercialisation, permettant « un démarrage timide », reconnaît Abdoulaye Diop. Il a estimé que la campagne de commercialisation va monter en puissance dès que le reste des financements, estimé à 23,5 milliards seront disponibles.
Le contexte inclinerait cependant à moins d’optimisme. Caution de Suneor après des banques, l’Etat est empêtré dans une crise économique marquée par des tensions de trésorerie aigüe. Et, pour l’heure, deux mois après le lancement de la campagne de commercialisation de l’arachide, seuls 200 points de collecte sur près de 1500 de prévus fonctionne à travers le pays, accuse le Parti socialiste (Ps). De plus, l’Etat et les producteurs, sous la houlette du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), ne s’accordent pas sur le prix de vente du kilogramme d’arachide. Alors que le gouvernement propose un plafond de 165 Fcfa le kg, les agriculteurs estiment le prix de revient à 191 Fcfa. Ils craignent une perte de l’ordre 26 Fcfa le kg.
Le pouvoir n’inspire d’autant pas confiance au milieu financier qu’autour de la société des oléagineux, privatisée en mars 2005, « il y a toute une nébuleuse », confie un interlocuteur du secteur bancaire qui a pris part à la dernière rencontre avec le gouvernement. Il ajoute que « c’est un ensemble de problèmes juxtaposés» qui a installé le pays dans un cercle vicieux préjudiciable à toute l’économie : opérateurs agricoles bloqués, paysans dans l’expectative ou obligé de brader leurs récoltes au moins offrants sur le marché parallèle, Suneor brassant du vide. C’est à ce point inquiétant que l’hivernage 2009 s’approche à grand pas.
De l’avis d’un expert financier, qui a requis l’anonymat, une campagne agricole (y compris le volet commercial) se prépare en février-mars l’année en cours, soit bien avant le début des pluies. La pratique au bon vieux temps consiste à faire des prévisions, et à chercher en conséquence les financements, d’abord sur le marché interne, à défaut sur la place de Londres. « C’étaient des centaines de milliards qui étaient injectés dans la campagne agricole », fait savoir notre interlocuteur. A côté, les prévisions de financement de 2008 sont insignifiantes. Et dire que s’y ajoutent de grands obstacles pour les réunir…
Source:L'Observateur
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